Comme l'an dernier, la menace d'un gel du barème de l'impôt sur le revenu plane. In extremis, les contribuables y avaient finalement échappé, mais si François Bayrou arrive à faire voter les mesures présentées mardi pour économiser 43,8 milliards d'euros en 2026, ce gel aura des conséquences sur votre déclaration de revenus du printemps prochain.

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Le gel du barème de l'impôt sur le revenu, ça veut dire quoi ?

Un gel du barème conduirait à une hausse d'impôt pour tous ceux dont les revenus ont progressé. En effet, les cinq tranches du barème sont presque chaque année indexée sur l'inflation pour éviter qu'une hausse des revenus supérieure à la hausse des prix ait pour conséquences une augmentation proportionnellement plus élevée de l'impôt sur le revenu à payer. Voici les 5 tranches du barème en vigueur cette année.

Barème 2025 de l'impôt sur les revenus 2024 indexé à 1,8%
Tranche de revenu par part fiscaleTaux applicable pour la tranche
Jusqu'à 11 497 €0%
De 11 497 € à 29 315 €11%
De 29 315 € à 83 823 €30%
De 83 823 € à 180 294 €41%
Plus de 180 294 €45%

Source : projet de loi de finances pour 2025 adopté par le Parlement le 6 février 2025.

À noter que les derniers gels du barème fiscal remontent à 2012 et 2013, sous les gouvernements Sarkozy-Fillon et Hollande-Ayrault.

Qui va payer plus d'impôts sur le revenu avec un gel ?

À l'automne dernier, alors que le gouvernement Barnier souhaitait mettre en place un gel du barème de l'impôt sur le revenu, l'économiste Pierre Madec de l'OFCE estimait que 17,6 millions de ménages auraient vu leur impôt sur le revenu augmenter par rapport à une situation d'indexation sur l'inflation.

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Combien de nouveaux ménages vont devoir payer l'impôt sur le revenu ?

Pierre Madec estimait que près de 380 000 ménages seraient devenus imposables au titre de l'impôt sur le revenu cette année si l'indexation du barème sur l'inflation avait été pratiquée. Début janvier, les services de Bercy estimaient même à « 619 000 nouveaux contribuables » qui seraient devenus imposables cette année en cas de gel du barème, finalement revalorisé à 1,8%

En effet, dans le cas où le barème de l'impôt ne bouge pas mais que vos revenus augmentent, il est plus facile de dépasser les seuils du barème. Et donc de payer des impôts alors que vous n'étiez pas imposable jusque-là.

En revanche, pas d'inquiétude si vos revenus ne progressent pas en 2025 par rapport à 2024. Si le barème ne bouge pas, comme vos revenus, vous payeriez dans ce cas exactement le même montant d'impôt qu'en 2025.