Un premier signalement a été transmis par lettre recommandée le 18 juin par le militant écologiste anticorruption de Grenoble, Raymond Avrillier.

Il reprend des informations de Libération d'avril, d'après lesquelles la ministre de la Culture avait omis 19 pièces de joaillerie pour un montant total de 420.000 euros détenues depuis 2017, dans sa déclaration de patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Mme Dati, dont l'un des avocats n'a pas répondu à l'AFP dans l'immédiat, avait assuré début mai n'avoir « rien à régulariser » dans sa déclaration de patrimoine.

Contacté par l'AFP, le ministère de la Culture n'a pas souhaité commenter.

Le militant signale aussi un article du Canard enchaîné paru en juin accusant le ministre de l'Economie d'avoir « sous-évalué » son patrimoine, et notamment la valeur d'une maison dans le Morbihan ou d'un appartement. Bercy avait récusé les affirmations du journal satirique.

Le Canard enchaîné a par la suite publié un second article expliquant que la différence entre l'estimation de la maison du Morhihan déclarée à la HATVP et la valeur déclarée au fisc réside dans le fait que M. Lombard n'en détient que la moité et qu'une décote s'applique en raison de l'usufruit que détient le ministre.

Lundi, interrogé par l'AFP, le ministère de l'Economie n'a pas voulu ajouter de commentaire.

L'élu socialiste et sénateur parisien Rémi Féraud a lui transmis le 26 juin à la justice deux signalements visant son opposante au conseil de Paris.

Le premier reprend les mêmes informations sur les possibles « bijoux cachés » de la ministre de la Culture, estimant que « Mme Dati avait omis de déclarer des éléments importants de son patrimoine », « en connaissance de cause ».

Le second évoque cette fois une enquête de L'Obs et de Complément d'enquête (France 2) d'après laquelle Mme Dati aurait perçu 299.000 euros d'« honoraires » non-déclarés de GDF Suez en 2010-2011 quand elle était eurodéputée et avocate.

« J'ai fait ce signalement puisque rien ne bouge », a commenté M. Féraud, sollicité par l'AFP.

« Madame Dati a donné toutes ses explications et n'a jamais été l'avocate de GDF Suez », avaient indiqué à l'AFP début juin ses avocats, Mes Olivier Baratelli et Olivier Pardo.

Contacté sur l'issue donnée à ces signalements, le parquet de Paris n'était pas en mesure de répondre dans l'immédiat.