Le Premier ministre Michel Barnier a affirmé mardi que « 18 millions » de Français « verront leur impôt sur le revenu augmenter » si le budget 2025 n'était pas adopté.

« L'impact de cette instabilité politique, vous la verrez immédiatement dans les taux d'intérêt », a également assuré le chef du gouvernement sur TF1 et France 2, à la veille du vote d'une motion de censure qui pourrait le faire tomber.

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Lundi, le Premier ministre a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été « au bout du dialogue » avec les groupes politiques, y compris le RN. Si l'exécutif tombait, la France s'enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin.

Sur les marchés financiers, les taux d'intérêt auxquels emprunte la France se sont tendus face aux incertitudes. Mais la Bourse de Paris est restée quasi-stable mardi 3 décembre, attentiste à la veille du vote.

Les spéculations vont déjà bon train sur les successeurs potentiels à Michel Barnier, du ministre des Armées Sébastien Lecornu au centriste François Bayrou dans le camp présidentiel. « Ce n'est vraiment pas le sujet », a répondu Sébastien Lecornu dans Le Parisien, évoquant « le jeu pas toujours bienveillant » de ceux qui font circuler son nom. L'équation reste toutefois la même à l'Assemblée : aucune configuration ne semble promettre une majorité pour faire passer un budget pour 2025.

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