Ce dispositif gratuit permet à 1,2 million de personnes d'utiliser leurs Livrets A pour leurs besoins bancaires du quotidien : dépôt et retraits d'espèces en nombre illimité, domiciliation d'opérations simples comme l'encaissement de prestations sociales et les prélèvements de factures de services essentiels (eau, gaz, électricité), mise à disposition d'une carte de retrait...

Il s'adresse principalement aux populations fragiles, éloignées du système bancaire et gérant souvent leur budget à l'euro près, comme les migrants ou des personnes ayant rencontré des accidents de la vie.

Les services proposés via la mission d'accessibilité bancaire, parallèle à l'offre spécifique à destination des populations en situation de fragilité financière (OCF), souvent à un euro par mois, ont cependant « vocation à être un état transitoire », a prévenu Stéphane Dedeyan. Pas moins de 56% des clients en sortent d'ailleurs chaque année, selon lui.

5 500 DAB dans plus de 2 600 communes

Stéphane Dedeyan, candidat à la succession du patron de La Poste Philippe Wahl, a, par ailleurs, défendu le parc d'agences postales donnant accès à un conseil bancaire, au nombre de 6 500, ainsi que celui de distributeurs automatiques de billets (DAB) : 5 500 au total dans plus de 2 600 communes. « À chaque fois qu'on sait qu'on est le dernier distributeur de la commune, on fait tout ce qu'on peut pour le maintenir », a souligné le dirigeant, qui a mis néanmoins en balance le coût « très important » de la logistique des espèces.

L'usage du cash « poursuit une tendance nettement baissière », a ajouté Stéphane Dedeyan, « c'est assez inéluctable au fur et à mesure que les services bancaires deviennent de plus en plus numériques ». Les billets de banque « resteront, je ne dirais pas pour toujours parce que je serais trop optimiste, mais pour très longtemps, c'est sûr », observait la semaine dernière le directeur des moyens de paiement de la Banque de France, Erick Lacourrège.