Le texte, que l'AFP a pu consulter et dont le contenu promet de vifs débats au Parlement, comprend un effort global de 30 milliards d'euros, dont environ 17 milliards d'euros en dépenses et près de 14 milliards d'euros en recettes. En 2026, les dépenses de l'État, s'élèvent à 500,9 milliards d'euros, en hausse par rapport à la loi de finances initiale pour 2025 de 10,5 milliards d'euros.

« L'effort en 2026 reposerait en priorité sur un effort supplémentaire des contribuables disposant des moyens les plus importants », à hauteur de 6,5 milliards d'euros, selon le texte budgétaire consulté par l'AFP. Le projet propose de reconduire la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, qui devrait générer 4 milliards d'euros, moitié moins qu'en 2025.

Figure également une taxe sur les holdings patrimoniales. Cet impôt « vise à faire échec aux stratégies de contournement de l'impôt par la thésaurisation de revenus non distribués dans des sociétés, ces revenus échappant ainsi à l'impôt », précise le document.

Le gouvernement entend également prolonger d'un an la contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), appliquée aux ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros pour un célibataire et 500.000 euros pour un couple, fixe un taux minimal d'imposition de 20%.

Le gel du barème de l'impôt sur le revenu (IR) devrait de son côté rapporter 1,9 milliard d'euros à l'Etat en 2026.

Le budget comprend aussi une hausse des moyens consacrés à « la protection des Français » illustrée avec 6,7 milliards d'euros supplémentaires alloués à la mission défense.

Pour atteindre l'objectif d'un déficit public à 4,7% du Produit intérieur brut (PIB) en 2026, le gouvernement entend également réduire l'emploi public, et prévoit quelque 3.000 emplois publics en moins, principalement au sein des opérateurs publiques et des agences de l'Etat qui perdrait quelque 1.700 postes.

Le texte prévoit également des « baisses de crédits » pour certains opérateurs, notamment justifiée par une « volonté de supprimer les doublons, et parfois la réinternalisation de certaines compétences au sein de l'État ».