Tarifs réglementés du gaz : faut-il reporter leur suppression pour bloquer vraiment la hausse des prix ?
Selon les explications de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), un tarif de référence devra protéger les consommateurs à partir du 1er juillet 2023. Un argument qui ne convainc par les associations de défense des consommateurs. Elles ont écrit aux élus pour solliciter un report de l'échéance.
Sans mauvais jeu de mot, le compteur tourne. Le tarif réglementé de vente (TRV) du gaz va disparaître le 30 juin prochain et plonger 2,7 millions de foyers encore titulaires d'un contrat au TRV dans l'incertitude. Ce chiffre grimpe à près de 7 millions si l'on ajoute les contrats en offre de marché, indexés sur le tarif réglementé, fixé mensuellement par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) et gelé d'octobre 2021 à décembre 2022 avant la hausse de 15% du début d'année 2023.
Pour prévenir cette situation, l'Etat envoie des courriers d'information. Dans cette missive, il est conseillé d'anticiper l'échéance de la fin des TRV et de succomber à une offre de marché d'Engie ou d'un autre fournisseur de gaz. Problème : jamais depuis l'ouverture du marché, le tarif réglementé n'a été aussi protecteur pour le consommateur.
Mais la CLCV, comme d'autres associations de défense des consommateurs ou encore le médiateur de l'énergie, recommande aux consommateurs concernés de « ne pas tenir compte de ce courrier et de rester au tarif réglementé du gaz. Dans le chaos actuel de l'énergie, ce contrat est le seul qui est assurément lié au bouclier tarifaire et offre donc une compétitivité et une sécurité inégalable pour les mois à venir. »