Le chef du gouvernement a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée, a annoncé ce lundi l'Élysée dans un communiqué.
Nommé le 9 septembre, Sébastien Lecornu était sous le feu des critiques des opposants et de la droite après avoir dévoilé dimanche soir une partie de son gouvernement. Après avoir glissé de plus de 2% peu après l'annonce de cette démission, l'indice vedette CAC 40 cédait 1,91% à 8h30 GMT.
La nouvelle a fait grimper le coût de l'emprunt français à dix ans, qui est monté momentanément à 3,61% avant de redescendre à 3,57% à 8h30 GMT, en hausse de sept points de base par rapport à la dernière clôture. « Si le seuil des 3,60% est franchi, la dette française pourrait être exposée à des attaques massives, amplifiant la nervosité des marchés », s'est inquiété Antoine Andreani, qui dirige la recherche chez XTB France.
« Les investisseurs craignent un effet domino »
L'indice CAC 40, en prudent repli avant la démission du Premier ministre, avait terminé en petite hausse vendredi, prenant 0,31%, soit 24,91 points pour s'établir à 8 081,54 points, à moins de cent points de son précédent record datant de mars.
« La démission de Lecornu plonge la scène politique dans l'incertitude. Les investisseurs craignent un effet domino sur la politique économique et budgétaire », a prévenu Antoine Andreani. Parmi les actions les plus affectées figuraient BNP Paribas (-6%) et Crédit Agricole (-5,56%).
Seb s'écroule
Le groupe Seb s'effondrait de plus de 21% à 52,05 euros après que le groupe de petit électroménager, fabricant de Tefal, a abaissé sa prévision de résultat annuel en raison d'une faible demande.