Vers 9h05 GMT (11h05 à Paris), la monnaie unique perdait 0,63% face au dollar, à 1,1688 dollar pour un euro. Le locataire de Matignon, nommé le 9 septembre, qui devait tenir son premier Conseil des ministres à la tête du gouvernement plus tard dans la journée ce lundi, s'est rendu aux premières heures de la matinée à l'Élysée pour remettre sa démission au président Emmanuel Macron, qui l'a acceptée, selon un communiqué de l'Élysée.
Cette démission plonge la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Ce départ « montre clairement à quel point la fracture au sein du Parlement rend presque impossible l'adoption d'un budget visant à réduire le déficit », a souligné Jack Allen-Reynolds, analyste de Capital Economics.
« Si on avait encore des interrogations sur la dégradation de la note française par les agences de notation, désormais, on n'a plus de doute », a dit à l'AFP John Plassard, analyste de Cité Gestion Private Bank.
Un nouveau record pour l'or
Le risque qui pèse sur la France est de devoir emprunter à des taux encore plus élevés. « Le manque de confiance » des investisseurs pèse aussi sur les perspectives économiques de l'Hexagone, a ajouté John Plassard. L'or, quant à lui, a battu un nouveau record lundi, passant au-dessus de 3 949 dollars l'once, encouragé par l'arrêt prolongé des activités gouvernementales aux États-Unis en pleine paralysie budgétaire.
Sa performance suit « celle d'autres actifs tels que les actions et les cryptomonnaies », a relevé Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown, suggérant que le rôle de protection de l'or contre l'inflation, dans une dynamique de baisse des taux de la Fed, prime sur sa qualité de valeur refuge aujourd'hui.
Enfin, la devise nippone plonge de 1,91% face au billet vert, à 150,34 yens pour un dollar, après l'élection comme cheffe du parti au pouvoir au Japon de Sanae Takaichi qui défend un fort soutien à l'économie et une politique budgétaire expansionniste, augmentant le risque d'inflation et de dévaluation de la monnaie.