Les marchés : pas de dissolution
La Bourse de Paris est atone aujourd'hui. Le CAC 40 clôture en légère baisse de 0,23% à 8 041 points, pratiquement à l'équilibre sur la semaine. Wall Street cède également un peu de terrain, faute d'actus majeures. Hier, les déclarations de Sébastien Lecornu, qui a écarté le risque d'une dissolution de l'Assemblée nationale, ont propulsé le CAC de plus d'1%, le ramenant à un peu moins de 3% de son record historique. Clairement, ce n'est pas intuitif en cette période de crise politique ! D'ailleurs, pensez-vous que l'indice français va atteindre de nouveaux records d'ici la fin de l'année ?
On vous pose la question dans le sondage de ce soir. Merci d'y participer, on a hâte de découvrir vos avis. Hier soir donc, Lecornu a confirmé que sa mission de consultations était terminée et qu'Emmanuel Macron devrait nommer un nouveau chef du gouvernement d'ici 48 heures. Le Premier ministre démissionnaire a affirmé qu'une majorité de députés voulait éviter de nouvelles élections et qu'un projet de budget serait déposé lundi. La décision revient désormais au Président, dont l'entourage prévoit de présenter un nouveau Premier ministre demain soir, repoussant pour l'instant le spectre d'élections anticipées.
Sur le marché, Danone enregistre la plus forte hausse du CAC ce jeudi (+4,7%), grâce aux perspectives favorables de JP Morgan sur ses revenus du troisième trimestre. Michelin recule de 3,8% après des déclarations de sa direction particulièrement prudentes, en amont de la publication des prochains résultats trimestriels.
En Italie, Ferrari chute lourdement à la Bourse de Milan, on en reparle dans la suite de cette édition. Et on revient sur notre dernier produit structuré. Un produit adapté au contexte agité que l'on traverse en ce moment. Il ne reste plus qu'une semaine pour en profiter.
Les valeurs : Michelin, Ferrari et Sopra Steria
Michelin : le fabricant de pneus recule ce soir de 3,82% à 29,68 euros, signant la plus forte baisse du CAC 40, et affiche désormais un repli de 7% depuis janvier. Le marché réagit mal à une conférence téléphonique tenue avant la publication officielle des ventes du troisième trimestre, où le groupe a livré des précisions décevantes. Le chiffre d'affaires pourrait reculer plus fortement qu'attendu, pénalisé par un marché automobile morose et un ralentissement des ventes de pneus de remplacement.
Les volumes globaux devraient baisser de 4 à 6%, bien plus que prévu par les bureaux d'analyse. L'équipementier reste également confronté à des difficultés dans les pneus agricoles et de construction, même si les segments minier et aéronautique tiennent bon. L'effet positif des hausses de prix devrait être plus limité qu'au trimestre précédent.
Ces éléments alimentent les doutes sur la capacité de Michelin à atteindre ses objectifs annuels. Si Deutsche Bank maintient sa recommandation à l'achat, elle reconnaît que la baisse des volumes rendra les objectifs 2025 difficiles à tenir, dans un marché mondial du pneu qui reste sous pression.
Ferrari : le fleuron automobile italien décroche de 14,10% à 359,50 euros à la Bourse de Milan, portant son repli à 13% depuis le début de l'année. Le constructeur italien, pourtant considéré comme une solide valeur de luxe, subit une violente correction après la présentation de ses nouveaux objectifs de moyen terme, jugés nettement inférieurs aux attentes. Lors de sa journée investisseurs, le groupe a relevé ses cibles pour 2025, mais ses ambitions pour 2030 ont déçu : il vise 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une croissance moyenne du résultat opérationnel limitée à 6% par an, contre 10% attendus auparavant.
Les investisseurs s'attendaient à un scénario plus ambitieux, notamment après l'agrandissement de l'usine de Maranello et un carnet de commandes toujours bien rempli. Les analystes de Royal Bank of Canada estiment que ces nouvelles prévisions traduisent une phase de ralentissement pour le constructeur, malgré une politique de redistribution généreuse avec 7 milliards d'euros de dividendes et rachats d'actions d'ici 2031. Ferrari prévoit par ailleurs de maintenir un équilibre entre moteurs thermiques et hybrides (40% chacun) et d'accélérer son virage électrique avec la sortie de son premier modèle en 2026.
Sopra Steria : le groupe de services numériques recule de 3,96% à 140,50 euros, désormais en baisse de 18% depuis le début de l'année. Le marché réagit au départ surprise de son directeur général, Cyril Malargé, qui quitte le groupe pour prendre les rênes d'Alten, dont le titre progresse de 1,72%.
Cette annonce crée une période d'incertitude pour le groupe de services informatiques, même si la direction assure une transition encadrée et confirme ses objectifs annuels : une activité stable, une marge opérationnelle entre 9,3% et 9,8% et un flux de trésorerie représentant 5 à 7% des ventes. Arrivé en 2022, Cyril Malargé a profondément transformé Sopra Steria en multipliant les acquisitions stratégiques dans la cybersécurité et la défense, tout en recentrant le groupe sur ses activités clés.
Son départ est donc perçu comme une perte importante à court terme, d'autant que le marché peinait à retrouver confiance après plusieurs trimestres de forte volatilité. En revanche, son arrivée à la tête d'Alten est positivement saluée par les investisseurs, convaincus qu'il saura relancer un groupe en difficulté depuis plus d'un an.
La recommandation du jour : J-7 pour investir sur M Ambition 11
Titre de créance complexe de droit français présentant un risque de perte en capital partielle ou totale en cours de vie. Avec M Ambition 11, vous pouvez espérer obtenir un gain de 10%
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Le monde d'après : la ruée vers l'argent
Dans le sillage de l'or, l'argent s'offre une ascension spectaculaire. Le métal blanc a franchi le cap des 50 dollars l'once, bondissant de 70% depuis le début de l'année, sa plus forte progression depuis 2010. Longtemps resté dans l'ombre de l'or, il profite aujourd'hui du même vent porteur : un climat d'incertitude économique et géopolitique, amplifié par les mesures douanières américaines, qui pousse investisseurs, États et entreprises à se tourner vers les valeurs refuges et les métaux tangibles. Mais à la différence de l'or, l'argent tire aussi sa force de ses applications industrielles. Indispensable dans l'électronique, les panneaux solaires ou encore les batteries, il combine statut de valeur refuge et moteur technologique.
L'industrie représente désormais près des deux tiers de la demande mondiale, selon le Silver Institute. Cette double nature, à la fois métal précieux et matériau industriel, en fait un actif singulier dans le contexte actuel. Les investisseurs particuliers redécouvrent actuellement l'argent comme une alternative abordable à l'or. Un regain d'intérêt qui pourrait bien transformer le métal blanc en nouvelle pépite du marché des matières premières.
Demain à la Une : ùise à jour technique
Aucune publication majeure n'est attendue demain, faute de données américaines en cette période de paralysie de l'administration fédérale. À l'image des dernières séances, celle de demain devrait être rythmée par les actualités politiques. Comme le CAC 40 est de retour au-dessus des 8 000 points, on en profite pour faire une mise à jour technique. À court terme, les acheteurs viseront les 8 110 et 8 165 points par extension. Et les vendeurs, les 8 000 et 7 925. À suivre !
Le lexique : les produits structurés
Les produits structurés sont des instruments financiers qui combinent plusieurs actifs (obligations, options, dérivés) et offrent un rendement spécifique en fonction de scénarios de marché prédéfinis. Ils permettent d'ajuster le couple rendement / risque en intégrant des mécanismes de protection partielle du capital, de participation à la performance d'un sous-jacent (indice, action, taux, etc.) et des conditions de remboursement adaptées aux objectifs de l'investisseur.
* Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les performances décrites ci-dessus ne sont que des exemples et ne peuvent être considérées comme une garantie de résultats. Elles résultent des observations et d'un calcul réalisé par Meilleurtaux Placement en comparant le prix lors de l'émission du conseil d'achat au prix lors de l'émission du conseil de vente. Nous attirons par ailleurs votre attention sur le risque de perte totale d'un investissement en actions ou en produits dérivés. Le lecteur reconnaît par conséquent que toute opération, d'achat ou de vente de produits financiers, reste sous son entière responsabilité. ** Les objectifs présentés s'entendent hors prélèvements fiscaux et sociaux et hors frais de gestion applicables aux contrats concernés, sous réserve de conservation du support jusqu'à la date de remboursement et en l'absence de faillite ou défaut de paiement de l'émetteur et / ou du garant. Une sortie anticipée du support (par suite de rachat, d'arbitrage ou de décès prématuré de l'assuré) se fera à un cours dépendant de l'évolution des paramètres de marché au moment de la sortie (niveau de l'indice, des taux d'intérêt, de la volatilité, des primes de risque de crédit) et pourra donc entraîner un risque de perte en capital, non mesurable a priori. Communication à caractère promotionnel. Vous êtes sur le point d'acheter un produit complexe qui peut nécessiter un accompagnement. Ce support d'investissement, créé en partenariat avec l'émetteur, est proposé en exclusivité aux clients Meilleurtaux Placement. Dans le cadre de sa commercialisation, Meilleurtaux Placement perçoit, en complément de sa commission sur les frais de gestion sur les unités de compte du contrat versée par l'assureur, une rémunération de la part de l'émetteur du produit. Retrouvez toutes les caractéristiques et risques du produit sur notre site.