En Europe, vers 7H20 GMT, Paris prenait 0,42%, Francfort 0,31% et Milan 0,61%. Londres restait stable (-0,04%). « L'attention des investisseurs se concentre déjà sur l'événement majeur de la semaine : la réunion de la Fed mercredi soir », relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.
L'institution devrait abaisser ses taux pour la première fois depuis décembre 2024, afin de stimuler l'activité dans la première économie mondiale, sur fond de détérioration du marché du travail. « La Fed baissera probablement ses taux de 0,25 point de pourcentage », prévoient les experts de Natixis.
L'inflation du mois d'août, publiée la semaine dernière, est restée globalement fidèle aux attentes du marché. Elle ne constitue donc plus, selon les analystes, un obstacle à un assouplissement monétaire de la banque centrale.
« Je pense que vous allez procéder à une forte baisse. C'est le moment idéal pour baisser les taux », a d'ailleurs affirmé dimanche le président des Etats-Unis Donald Trump, qui réclame à cor et à cri un tel assouplissement depuis plusieurs mois.
Une baisse des taux est généralement bonne pour les actions car elle permet aux entreprises de se financer à moindre coût, ce qui améliore les perspectives d'investissements et donc de croissance de l'activité. Dans ce contexte, le rendement à dix ans américain atteignait 4,08%, contre 4,07% vendredi en clôture.
La dette française dégradée
L'agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France, à A+, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et les incertitudes budgétaires qui contrarient l'assainissement de ses comptes publics très dégradés.
Ouvrant le bal des examens d'automne des agences de notation, Fitch dresse un constat sévère de la situation des finances publiques dans la deuxième économie de la zone euro, quatre jours après la chute du gouvernement Bayrou et la nomination de Sébastien Lecornu.
Elle juge notamment improbable la réduction du déficit public sous les 3% du PIB en 2029 comme l'ambitionnait le gouvernement sortant pour remettre la France dans les clous européens. Cette dégradation était attendue par les investisseurs parisiens, et n'a eu donc que peu d'effet sur le marché obligataire.
Le taux d'intérêt à dix ans hexagonal atteignait vers 7H20 GMT 3,50%, au même niveau que vendredi soir en clôture, avant la décision de Fitch. L'écart avec celui de l'Allemagne, baptisé « spread », atteignait 0,80 point de pourcentage, contre 0,79 point en fin de semaine dernière.
Production industrielle au ralenti en Chine
Côté indicateurs, la croissance de la production industrielle et celle des ventes au détail en Chine ont ralenti en août davantage qu'attendu, symptômes des difficultés persistantes de la deuxième économie mondiale, indiquent des données officielles publiées lundi.
La crise prolongée du secteur immobilier, jadis moteur économique, la relative faible consommation des ménages depuis la pandémie de Covid-19 ainsi qu'un taux de chômage élevé chez les jeunes pèsent toujours sur le moral des consommateurs et des entreprises.
Dans ce contexte, dans les derniers échanges, Hong Kong cédait 0,11% et Shanghai 0,23%. Tokyo était fermée en raison d'un jour férié.
Le pétrole en hausse
Du côté du pétrole, le Brent de la mer du Nord était en hausse de 0,38% à 67,25 dollars le baril, et le West Texas Intermediate de 0,43% à 62,96 dollar le baril.
Kering va développer les lunettes Valentino
Le groupe de luxe français Kering (+2,24% à 246,40 euros), détenteur de 30% de la maison de couture Valentino, va développer et distribuer les collections de lunettes de vue et solaires de la marque italienne, selon un communiqué diffusé lundi.