Vous êtes étudiant, retraité, ou encore travailleur non salarié et vous avez souscrit à une complémentaire santé ? Le tarif de votre assurance est quasiment tout le temps corrélé à votre âge.

L'enquête de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) auprès des complémentaires santé en 2023 montre effectivement que 96% des contrats individuels sont tarifés en fonction de l'âge des assurés.

A contrario, pour les contrats collectifs, « les primes peuvent dépendre de la structure d'âge des salariés de l'entreprise assurée, mais pas directement de l'âge de l'assuré », note la Drees.

Si la moyenne tout âge des cotisations est de 74 euros par mois pour les contrats collectifs, les montants moyens sont par conséquent très variables pour les contrats individuels. En 2023, la moyenne était de 36 euros par mois à 20 ans, contre jusqu'à 142 euros par mois à 85 ans, selon les données de la Drees (1).

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Contrat collectif ou individuel, quelle différence ?

Les entreprises doivent proposer à leur salarié une complémentaire santé et financer au moins 50% des cotisations. Il s'agit de contrats collectifs. Les conjoints ou enfants de salariés peuvent souvent bénéficier de la couverture moyennant une cotisation supplémentaire (ou pas). Pour le reste de la population, pour souscrire à une complémentaire santé, il faut se tourner vers un contrat individuel.

Quelles évolutions des prix entre 2021 et 2023 ?

À noter, entre 2021 et 2023, pour ces contrats individuels, « les primes pour les 60 ans ralentissent ou diminuent légèrement (-2% à +3%). Au contraire, pour les moins de 60 ans, la baisse des primes entre 2019 et 2021 est suivie d'une hausse, de l'ordre de 6% à 9% entre 2021 et 2023 ».

Côté contrats collectifs (souscrits par les entreprises pour leurs salariés), « les primes augmentent à un rythme plus soutenu : +8% depuis 2021, contre +3% entre 2019 et 2021 ». Comment expliquer cette évolution ? « Par un contexte général d'inflation et par un effet à retardement de la réforme du 100% santé. Sa mise en place, finalisée au 1er janvier 2021, s'est traduite par une hausse des dépenses de santé à couvrir par les organismes, et donc des primes demandées », précise la Drees.

Mutuelle : êtes-vous concerné par la hausse des cotisations depuis l'arrivée du 100% santé ?

(1) Pour une personne vivant seule et sans enfant, rattachée au régime général, travaillant à temps complet, appartenant à la tranche de revenus la plus basse et vivant dans la zone géographique où les primes sont les plus les élevées.