A l'approche de la fin d'année, les assureurs commencent à communiquer sur les hausses de prix à venir pour les complémentaires santé, assurance auto et habitation. 2026 n'échappera pas à la tendance haussière observée depuis plusieurs années, d'après les premières estimations.

Assurland prévoit ainsi une augmentation de 4 à 5% pour l'assurance auto, de 6 à 7% pour l'assurance habitation et de 3 à 4% pour l'assurance santé. Olivier Moustacakis, le cofondateur de ce comparateur, note toutefois que « les hausses devraient être plus modérées » que celles de 2025.

Les prévisions du cabinet Fact & Figures relayées par Les Echos tablent sur + 4% à 5% pour l'assurance automobile. Côté multirisque habitation (MRH), il est anticipé une augmentation allant de 4% à 6% et entre 2,5% et 3,5% de hausse pour les contrats individuels des complémentaires santé. Selon Addactis, les hausses en matière d'assurance santé oscilleront entre 3,4% et 10% en fonction des situations.

Sinistres climatiques, hausses des coûts de réparation...

Alors que l'inflation sera sans doute beaucoup moins élevée cette année (l'Insee anticipe une inflation de 1,033% en moyenne au second semestre 2025), comment expliquer de telles hausses ? Les causes sont multiples. D'abord, l'augmentation des sinistres climatiques est mise en avant.

Pour l'assurance multirisque habitation, « les évènements climatiques de fréquence et d'intensité plus fortes augmentent le coût du risque malgré quelques signaux positifs. Par exemple, les dégâts des eaux sont en baisse », explique Samuel Bansard, directeur des activités de comparaison d'assurances au sein de Meilleurtaux..

« Les orages de grêle coûtent cher. Celui de mai 2025 à Paris a généré 196 millions d'euros de dommages auto et plus de 61 000 sinistres auto déclarés », détaille Assurland qui indique que « la CCR (Caisse Centrale de Réassurance) prévoit un doublement des sinistres liés au climat d'ici 2050 et une hausse des coûts de sécheresse multipliée par trois pour atteindre 43 milliards d'euros cumulés (période 2020-2050) ».

Autre facteur, la valeur mobilière assurée continue d'augmenter, « tirée par l'inflation et les équipements onéreux possédés par les foyers », note Assurland. Même constat concernant l'auto : il y a une diminution du nombre de vols, mais une hausse de la valeur moyenne des véhicules assurés.

« En auto, la hausse de la sinistralité et du coût d'indemnisation tant sur le matériel que sur le corporel alimentent l'augmentation des tarifs », complète Samuel Bansard.

Pour les complémentaires santé, la hausse pourrait être causée par trois éléments :

  • Les assureurs, mutuelles ou instituts de prévoyance répercutent une hausse des charges des remboursements. Selon Assurland « en 2024, le ticket modérateur (la partie des frais non prise en charge par l'Assurance maladie obligatoire) est passé de 30 à 40%, représentant environ 1 milliard d'euros pris en charge par les assureurs santé ».
  • Le vieillissement de la population, ce qui augmente « mécaniquement » la consommation de soins.
  • La probabilité d'une nouvelle taxe d'un milliard sur les complémentaires santé évoquée par le précédant gouvernement.

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