Sur les quatre premiers mois de 2012, la décollecte nette a atteint 2,1 milliards d'euros, mais elle a fortement ralenti en avril avec un solde quasiment à l'équilibre (-0,1 milliard). « Si cette décollecte, attribuable à des facteurs tant structurels que conjoncturels, pose des problèmes de rentabilité à moyen terme, elle ne s'accompagne pas pour l'heure d'un risque de liquidité », estime Moody's.

L'agence relève que la décollecte « est plus accentuée chez certains assureurs, notamment ceux dont les produits s'adressent essentiellement à une clientèle aisée et qui ne peuvent s'appuyer sur des réseaux de distribution propriétaires » (qui leur appartiennent).

Perspective négative

De manière générale, ce mouvement « n'est toutefois pas sans poser un problème de rentabilité à moyen terme », considère Benjamin Serra, analyste de Moody's. « D'autant que les possibilités de développer de nouvelles activités pour compenser à l'avenir la baisse des profits générés par l'activité d'épargne restent limités dans le contexte actuel ».

Le secteur de l'assurance-vie en France est assorti d'une perspective négative.