Dans le même temps, les prestations versées par les assureurs, en cas de rachat par l'épargnant ou de distribution aux bénéficiaires en cas de décès, ont reculé de 7% sur un an, à 71,2 milliards d'euros.

C'est la combinaison parfaite pour les assureurs : la différence, appelée collecte nette, atteint un montant qui n'avait plus été vu depuis 2010 pour un premier semestre à 26,6 milliards d'euros.

Le directeur général de France Assureurs Paul Esmein a souligné jeudi la « bonne dynamique de l'assurance vie qui se poursuit et qui s'est poursuivie tout au long du semestre », à l'occasion d'une conférence téléphonique.

Ce solde net de l'assurance vie cache une réalité contrastée entre les supports d'investissement. D'un côté, les unités de comptes (UC), investissements plus risqués mais potentiellement plus rémunérateurs, ont connu une collecte nette de 23,8 milliards d'euros. De l'autre les fonds en euros, garantis en capital, n'ont augmenté que de 2,9 milliards d'euros.

2 000 milliards d'encours

L'encours total de l'assurance vie s'est même payé le luxe de dépasser pour la première fois, en janvier, le cap des 2.000 milliards d'euros : il était à fin juin de 2.052 milliards d'euros.

L'assurance vie reste, et de loin, le placement le plus important en valeur en France. Elle représente environ le tiers de l'épargne financière des Français, avec un capital moyen d'environ 100 000 euros par souscripteur.

L'épargne réglementée, autre réserve d'argent importante des Français, n'a pas pu rivaliser sur la première moitié d'année. L'encours des Livrets A n'a augmenté que d'à peine 3 milliards d'euros entre janvier et juin, selon les dernières données de la Caisse des dépôts, neuf fois moins que l'assurance vie.

La baisse du taux du Livret A au 1er août, de 2,4% à 1,7%, devrait encore désavantager le match entre ces deux familles d'épargne.