Mauvaise nouvelle pour les frais liés à la santé. D'ici le 15 mai, la participation forfaitaire va être doublée, passant de 1 à 2 euros. Elle s'applique pour chaque consultation chez le médecin, analyses médicales, comme les prises de sang, ou examens de radiologie. Concrètement, pour chacun de ces actes, cette somme sera déduite des remboursements effectués par la Sécurité sociale. Et la participation forfaitaire n'est pas remboursée par la plupart des complémentaires santé.

Des exceptions

Plusieurs personnes n'ont cependant pas à payer cette participation forfaitaire :

  • Les mineurs
  • Les femmes enceintes, à partir du 6e mois de grossesse et jusqu'au 12e jour après l'accouchement
  • Les bénéficiaires de l'Aide médicale d'Etat ou de la Complémentaire santé solidaire
  • Les bénéficiaires d'une pension d'invalidité militaire, ou les personnes reconnues victimes d'actes terroristes, pour les soins directement en lien avec ces situations

Pour tout le monde, aucune participation forfaiture n'est à régler dans les cas suivants :

  • En cas d'hospitalisation
  • Si vous consultez un chirurgien-dentiste ou une sage-femme. « Cette profession assure un suivi complet de la santé des femmes (contraception, frottis, vaccins, surveillance post-accouchement, etc.), avec des délais de rendez-vous bien plus favorables que les gynécologues », note d'ailleurs l'UFC que choisir.
  • Les consultations avec un auxiliaire médical (infirmier, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) n'y sont pas soumises, mais impliquent une franchise.
  • SI vos analyses sont effectuées dans le cadre d'un dépistage, pour le cancer du sein, le VIH (s'il est réalisé dans un centre de santé anonyme et gratuit) et pour les actes pris en charge par le Fonds national d'action sanitaire et sociale (Fnass) au titre du suivi post-professionnel et de l'amiante
  • Si les consultations ou les soins sont délivrés dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement
  • S'il s'agit d'une consultation d'expertise (réalisée après un accident pour évaluer les préjudices corporels subis par une victime)

Deux limites sont cependant fixées : 4 euros par jour et 50 euros par an. Si vous réalisez plusieurs consultations, analyses ou examens, dans une même journée, même s'ils sont faits dans le même laboratoire ou par le même médecin, une participation forfaitaire de 2 euros sera prélevée pour chacun d'entre eux, mais pas au-delà de ces plafonds.

Et pour la franchise médicale ?

Autre dépense qui a doublé récemment, la franchise médicale. Depuis le 1er avril, elle est passée de 50 centimes à 1 euro par boîte de médicament ou à chaque acte paramédical (réalisé par les infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes, orthoptistes...) et de 2 à 4 euros pour les transports sanitaires.

Les exceptions sont les mêmes : les mineurs, les femmes enceintes, à partir du 6e mois de grossesse et jusqu'au 12e jour après l'accouchement, les bénéficiaires de l'Aide médicale d'Etat ou de la Complémentaire santé solidaire et les bénéficiaires d'une pension d'invalidité militaire, ou les personnes reconnues victimes d'actes terroristes, pour les soins directement en lien avec ces situations, ne doivent pas s'en acquitter.

Enfin, des plafonnements s'appliquent aussi : 4 euros par jour pour les actes paramédicaux, 8 euros par jour pour les transports sanitaires (aucun plafond quotidien pour les médicaments) et 50 euros par an, au total. Au-delà de ces sommes, plus aucune franchise ne sera à payer.

Les participations forfaitaires et franchises médicales peuvent donc représenter jusqu'à 100 euros de frais par an. Un surcoût qui pourrait être un frein de plus pour l'accès aux soins des personnes les moins aisées., avaient alerté de nombreuses associations