Le succès des livrets d’épargne réglementés ne se dément pas. L’an dernier, les Français ont placé 12,7 milliards d’euros de plus sur le Livret A, créé il y a 200 ans, et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS).

Dans le détail, la collecte nette du Livret A, à savoir le montant des nouveaux dépôts corrigé des retraits par les épargnants, a atteint 10,08 milliards d'euros en 2018, presque autant que les 10,24 milliards d'euros de 2013. En ce qui concerne le successeur du Codevi, la collecte nette de 2018 a été de 2,62 milliards d’euros.

Le montant total placé sur ces deux supports, dont le taux d’intérêt est défini par l’Etat, a même atteint un record en 2018 à 391,4 milliards d'euros (+4% sur un an), dont 283,8 milliards d'euros d'encours sur les 55 millions de Livrets A.

Une situation a priori paradoxale puisque que le Livret A et le LDDS, qui permettent notamment de financer le logement social, ne rapporte que 0,75%. En 2018, ce sont ainsi 2,79 milliards d’euros d'intérêts qui ont été versés aux détenteurs de ces deux livrets.

Autant dire qu’avec une inflation à 1,6%, l’épargnant voit son pouvoir d’achat amputé. Oui mais voilà, ces deux livrets ont des atouts à faire valoir. Ils sont trois fois mieux rémunérés en moyenne que les livrets de banque et surtout les intérêts sont entièrement défiscalisés. De plus, l’argent est disponible à tout moment. De quoi expliquer l’incroyable succès du Livret A et du LDDS auprès des Français, dont l’aversion au risque n’est plus à démontrer.

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