Selon le site de la chambre basse, pour l'examen du texte en commission des Finances, les députés ont déposé 1 710 amendements sur la première partie du budget, qui dicte les recettes dont bénéficiera l'État.
Ils sont en léger recul (1.857 amendements l'an dernier) et la question de leur recevabilité, pourrait faire baisser leur nombre total d'ici lundi à9H00, coup d'envoi de trois jours d'examen.
« Les cibles ont été un peu dépassées mais (...) ça devrait nous permettre d'aller au bout, en commission, si tout le monde joue le jeu », commente le président LFI de la commission des Finances Eric Coquerel.
En proportion de leur nombre de députés, ce sont les groupes de l'alliance Rassemblement national-UDR qui ont le moins amendé. Le groupe macroniste a déposé en proportion un peu plus d'amendements que LFI ou le PS par exemple, mais moins que LR ou le groupe des indépendants de Liot, loin devant.
Le passage en commission est une forme de tour de chauffe, car les députés repartiront dans l'hémicycle de la copie initiale du gouvernement, mais il servira de révélateur des positions des différents groupes.
Dans l'hémicycle, les débats pourraient être acharnés en l'absence de recours au 49.3, un outil qui permet au gouvernement de faire, au final, adopter un texte sans vote, effaçant certaines victoires parlementaires.
Parmi les points chauds de cette partie « recettes » : l'instauration d'une « taxe Zucman » sur les hauts patrimoines ou d'un « ISF climatique » proposés par la gauche, ou encore un « impôt sur la fortune financière » proposé par le Rassemblement national.
L'unité de la coalition gouvernementale sera aussi mise à l'épreuve, plusieurs députés de ce camp proposant de supprimer des mesures proposées par le gouvernement, comme la prorogation de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus ou l'instauration d'une taxe sur les « holdings patrimoniales ».
D'autres promettent aussi des discussions nourries : notamment la suppression de l'exemption d'impôt sur les indemnités journalières pour les affections longue durée, l'extension du malus écologique pour certains véhicules polluants ou la taxation des vapoteuses.
Certains sujets vont unir ponctuellement des adversaires, comme lorsque LFI, LR et les députés ciottistes s'opposeront au remplacement de l'abattement de 10% sur les retraites par un abattement forfaitaire de 2.000 euros.