Selon les parties, ce changement alourdit la fiscalité des « management packages », un ensemble d'outils financiers proposés aux dirigeants des entreprises dont les fonds sont actionnaires, et qui conditionnent leur rémunération. « Ce texte représente une clarification salutaire ainsi qu'une amélioration significative de ce cadre fiscal pour les dirigeants d'entreprise », a commenté jeudi la fédération professionnelle des acteurs du capital investissement, France Invest, représentant les sociétés de gestion.

« Toutefois, ce texte est imparfait et incomplet et il serait souhaitable d'aller plus loin », tempère le lobby. France Invest « souhaite engager des échanges avec les autres acteurs concernés, pour que l'opportunité d'un dialogue fructueux avec les pouvoirs publics permette de dégager des solutions bénéfiques », précise le même document.

Certains dirigeants n'ont pas caché ces jours-ci leur colère contre cette disposition. Le président du courtier April Eric Maumy, dont la société est détenue par plusieurs fonds d'investissement dont KKR, a dénoncé la semaine dernière dans un post sur le réseau social professionnel Linkedin une « vision court-termiste et corporatiste » de France Invest, à l'origine selon lui de la disposition fiscale telle que rédigée.

France Invest « a simplement été consultée et avait fait valoir la nécessité de garantir une situation équilibrée pour les entreprises et leurs dirigeants », répond-t-elle jeudi.