Trottinette électrique, hoverboard, monowheel : faut-il prendre une assurance ?
Les trottinettes et autres engins à propulsion électrique qui fleurissent dans les villes sont des véhicules à moteur, et à ce titre, la responsabilité civile de leurs conducteurs doit être couverte. Problème : rares sont aujourd’hui les contrats d’assurance qui le prévoient.
Trottinettes électriques, hoverboards, monowheels, gyropodes, longboards électriques…. La créativité permise par la miniaturisation des batteries et des moteurs électriques est impressionnante, et la liste des nouveaux moyens de se déplacer en ville de plus en plus longue. Alternatives à la marche à pied ou au vélo pour des trajets urbains plus ou moins courts, ces « nouveaux véhicules électriques individuels » (NVEI) rencontrent ainsi un succès grandissant. « Nous estimons à 1,5 million le nombre d’utilisateurs en France », explique Franck Grivet, directeur du pôle expertise assurances du Crédit Agricole d’Ile-de-France (Cadif). Et nous n’en sommes sans doute encore qu’au début du phénomène : le marché potentiel est ainsi estimé à 8,6 millions d’usagers, selon une étude réalisée par Odoxa pour Eurofil en mars 2018.
Des engins qui présentent des risques
L’explosion de ces NVEI n’est toutefois pas sans poser problème. La dimension ludique de leur utilisation tend à masquer une réalité : ces engins présentent des risques, pour le conducteur lui-même et pour les autres. D’autant que la réglementation ne s’est pas encore pas adaptée à leur émergence. Dans l’immédiat, les conducteurs des NVEI sont ainsi considérés par le code de la route comme des piétons. A ce titre, non seulement l’accès aux trottoirs ne leur est pas interdit, mais il leur est imposé… à une vitesse maximum, en théorie, de 6 km/heure, alors qu’en pratique, la plupart roulent jusqu’à 25 km/heure (1).