« L'assurance vie poursuit son développement (...) dans la droite ligne du rythme de développement de l'année 2022 », a souligné le directeur général de la fédération professionnelle Franck Le Vallois à l'occasion d'une conférence téléphonique.

Et dans la ligne de janvier lorsque les contrats d'assurance vie avaient gonflé de 1,2 milliard d'euros. L'ensemble des cotisations, c'est-à-dire les sommes versées sur les contrats, a totalisé en février 13 milliards d'euros, un record depuis 2010 pour un deuxième mois de l'année, tandis que les prestations (qui comprennent les rachats et les versements en cas de décès) se sont élevées à 11,9 milliards d'euros.

Le détail des supports est contrasté : les fonds en euros ont subi un recul de leurs encours de 1,7 milliard d'euros quand les placements en unités de compte (UC), potentiellement plus rémunérateurs mais également plus risqués, ont enregistré à l'inverse une collecte nette de 2,8 milliards d'euros.

1 874 milliards d'euros, soit un bon tiers de l'épargne des Français

L'encours total de l'assurance vie est stable sur un an, à 1 874 milliards d'euros, soit un bon tiers de l'épargne des Français.

Dans le même temps, les Livrets A et les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) ont fait le plein : ils ont enflé de plus de 8 milliards d'euros en février, selon la Caisse des dépôts.

Source des données : communiqués mensuels de la Caisse des Dépôts sur les flux et les encours du Livret A, du LDDS et du LEP.

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Leurs rendements sont meilleurs : 3% net d'impôt pour ces deux produits, contre 2% en moyenne pour les fonds euros de l'assurance vie, selon les calculs de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), sans compter la fiscalité. « L'assurance vie est de plus en plus concurrencée par les livrets d'épargne réglementée », a réagi Philippe Crevel, du Cercle de l'Epargne.

« Pas de risque en assurance vie pour les épargnants »

Comme les banquiers et les gestionnaires d'actifs, les assureurs doivent gérer depuis plusieurs mois le moment critique de hausse des taux directeurs des banques centrales. Si cette politique destinée avant tout à contrer l'inflation leur permet d'investir dans de nouvelles obligations plus rémunératrices, elle diminue la valeur de marché de leurs obligations plus anciennes, devenues difficiles à revendre si nécessaire.

« Il n'y a pas de risque en assurance vie pour les épargnants », avait souligné mardi à l'AFP Franck Le Vallois, ajoutant qu'il n'avait « pas connaissance d'assureurs en situation de difficulté » en France. « L'assurance vie ne connait pas de difficultés, il n'y a pas de sortie massive » ni de « désamour des Français » pour ce produit, a-t-il complété mercredi.

Assurance vie : « pas de risque » pour les épargnants malgré la crise bancaire