« On observe depuis de nombreux mois une poussée de l'assurance-vie et une dynamique commerciale qui est extrêmement porteuse », a déclaré le directeur général de France Assureurs, Paul Esmein, lors d'une conférence téléphonique.

Le mois dernier, le cumul des cotisations (les sommes placées sur les contrats) a atteint 13,9 milliards d'euros, un montant en hausse de 10% sur un an et sans précédent pour un mois de mai. Parallèlement, les prestations versées par les assureurs (rachat par l'épargnant ou distribution aux bénéficiaires désignés en cas de décès) ont reculé de 9% par rapport à mai 2024 pour s'établir à 10,2 milliards d'euros. Le mois dernier, la « collecte nette » de l'assurance vie - différence entre les montants placés sur les contrats par les épargnants et les sommes reversées par les assureurs - a atteint son plus haut niveau depuis 16 ans pour un mois de mai, à 3,8 milliards d'euros.

Selon France Assureurs, l'encours de l'assurance-vie, qui a dépassé pour la première fois en janvier le cap des 2 000 milliards d'euros, atteignait 2 049 milliards d'euros fin mai.

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Les PER dépassent les 100 milliards

Le mois dernier, « on a aussi franchi le cap symbolique des 100 milliards d'euros » d'épargne accumulée sur les plans d'épargne retraite (PER) commercialisés par les assureurs, a souligné Paul Esmein. Plus d'un million d'assurés ont souscrit un nouveau PER au cours des douze derniers mois, selon les chiffres de France Assureurs. Le succès de ce produit ne se dément pas et sa montée en puissance en fait « la locomotive de l'épargne retraite » individuelle des Français, a estimé M. Esmein.

Ce produit est encouragé par « un contexte anxiogène en ce qui concerne l'avenir des régimes de retraite par répartition », a commenté dans une note le président du Cercle de l'épargne Philippe Crevel.