MaPrimeRénov' en pause : ce qui vous attend
C'est officiel : le dispositif MaPrimeRénov', pierre angulaire des aides à la rénovation énergétique, est suspendu pour l'été. Une annonce confirmée par le ministre de l'Économie, Eric Lombard, motivée par un double constat : l'encombrement des demandes et la recrudescence de fraudes, estimées à 16 000 dossiers suspicieux, soit 12% du total.
À partir de ce mois de juin, les nouveaux dépôts de dossiers pour la rénovation globale individuelle, les travaux d'isolation ou de changement de chauffage sont donc stoppés, avec une réouverture prévue d'ici fin septembre. Seules les rénovations en copropriété échappent à cette suspension.
Les dossiers déposés avant cette interruption ne seront pas oubliés : ceux jugés non frauduleux seront traités « dans les meilleurs délais », selon la ministre du Logement, Valérie Létard. Par ailleurs, les ménages peuvent toujours se tourner vers d'autres aides comme le « Coup de pouce chauffage » ou certains prêts bonifiés proposés par Action Logement, ainsi que des subventions locales pouvant aller jusqu'à 4 000 euros selon les territoires.
Crédits immobiliers : le rebond des taux en mai
Alors que les emprunteurs espéraient un répit, l'Observatoire Crédit Logement annonce un retournement de tendance : en mai, le taux moyen des crédits immobiliers est remonté à 3,11%, contre 3,08% en avril. Une hausse généralisée, quelle que soit la durée de l'emprunt, avec des taux atteignant jusqu'à 3,17% sur 25 ans.
Ce regain s'explique par la prudence des banques face à un marché immobilier ralenti, des incertitudes économiques persistantes et une faible croissance. Et cela malgré la baisse récente du principal taux directeur de la Banque centrale européenne à 2%.
Une bonne nouvelle néanmoins : les meilleurs profils continuent de bénéficier de conditions avantageuses, avec des taux sous les 3% pour les durées de 10 à 20 ans. Pour ceux qui ont un projet d'achat rapide, les courtiers y voient un signal favorable.
Frais de notaire : dix nouveaux départements passent à 5%
Depuis le 1er juin, les acquéreurs immobiliers doivent composer avec une augmentation des droits de mutation dans plusieurs départements. Dix nouveaux territoires — dont l'Isère, le Lot ou encore la Corse — ont porté leur taux à 5%, contre 4,5% auparavant. Cela se traduit concrètement par plusieurs milliers d'euros supplémentaires à payer lors de l'achat d'un bien immobilier.
À ce jour, seuls deux départements (l'Indre et Mayotte) conservent le taux plancher de 3,80%, tandis que 15 autres maintiennent le seuil de 4,50%. Quelques exonérations pour les primo-accédants subsistent — comme en Savoie — mais plusieurs dispositifs d'abattement, notamment en zones rurales, ont été supprimés depuis début juin.