C'est une situation que redoutent bon nombre de futurs retraités : cesser leur activité professionnelle, mais devoir patienter plusieurs semaines — voire parfois des mois — avant de toucher leur première pension, à cause des délais de traitement.

Pour éviter cet écueil, une proposition de loi déposée le 11 juillet 2025 par le député Liot Jean-Luc Warsmann préconise de garantir un revenu mensuel à tout nouveau retraité, dès l'entrée en jouissance de ses droits. L'objectif est simple : que plus aucun Français ne soit laissé sans ressource au moment où il quitte la vie active.

Un minimum perçu dès le départ à la rertraite

Ainsi, la proposition souhaite insérer le texte suivant à la suite de l'article L. 161‑18‑1 du code de la sécurité sociale : « Toute personne éligible à une pension de retraite ou à une pension de réversion a droit, à partir de la date d'entrée en jouissance mentionnée dans son dossier de demande personnelle, ou au plus tard deux mois à compter du dépôt de celui‑ci, au versement d'une pension mensuelle à titre provisoire égale au montant de l'allocation de solidarité aux personnes âgées, et ce jusqu'au traitement de son dossier. »

Concrètement, le texte impose aux organismes de retraite — régimes de base comme complémentaires — d'assurer le versement effectif de la pension dès le premier mois suivant la liquidation. Une précision qui n'a rien d'anecdotique : dans les faits, de nombreux assurés doivent aujourd'hui composer avec des délais administratifs qui varient fortement selon les caisses, les situations ou les périodes de l'année. Résultat, certains retraités doivent avancer leurs frais pendant un ou deux mois, faute d'avoir perçu leur pension à temps.

Retraite : bientôt un changement important pour l'Aspa, le minimum vieillesse ?

Comme le rappelle la proposition de loi, « un décret relatif au délai de versement d'une pension de retraite, n° 2015‑1015, prévoit la garantie du versement dans le mois suivant la date d'entrée en jouissance d'une pension à la condition que la demande ait été effectuée au moins 4 mois avant la date d'entrée en jouissance. » Mais pour le député, « cette dernière condition est excessive dans un certain nombre de situations, et ne concerne pas par exemple les personnes relevant du régime des exploitants agricoles. » Ce nouveau texte permettrait donc de combler ce vide.