1 - Retraite : vers la fin de l'abattement de 10%, remplacé par un forfait ?

C'est l'une des réformes fiscales majeures envisagées pour 2026. Le gouvernement souhaite remplacer l'actuel abattement de 10% pour frais professionnels sur les pensions de retraite par un montant forfaitaire de 2 000 euros par part fiscale. Une mesure censée simplifier le système et générer des économies budgétaires, mais qui pourrait coûter cher à de nombreux retraités.

En effet, si le montant semble a priori plus lisible, il ne sera pas nécessairement plus avantageux : 40% des retraités seraient perdants, selon l'OFCE, contre seulement 10% de gagnants. Le forfait de 2 000 euros serait appliqué individuellement, soit jusqu'à 4 000 euros pour un couple de retraités. Mais attention : ce calcul dépendra de la situation précise de chaque foyer. Par exemple, dans un couple où seul l'un est retraité, le second ne bénéficiera pas du forfait.

En outre, des zones d'ombre subsistent, notamment sur les retraités disposant d'une demi-part fiscale supplémentaire, par exemple pour invalidité ou ancienneté militaire. Le ministère des Finances n'a pas encore apporté de réponse claire sur ce point, rendant cette mesure encore incertaine. Éléments de réponse.

2 - MaPrimeRénov' : un retour en trompe-l'œil dès septembre

C'est officiel : le guichet MaPrimeRénov' rouvre le 30 septembre. Mais attention, le dispositif est profondément transformé. Désormais, seuls les ménages très modestes pourront y prétendre, avec des plafonds de revenus stricts (17 173 euros pour une personne seule, 25 115 euros pour un couple). Le plafond des travaux subventionnés passe de 70 000 à 40 000 euros, et le bonus pour sortir du statut de « passoire énergétique » est supprimé.

Conséquence : les aides versées seront drastiquement réduites, avec un montant maximal de 32 000 euros. Pour beaucoup, cela sera insuffisant pour financer une rénovation complète, notamment dans les maisons individuelles. Et la déception pourrait être grande : seuls 13 000 dossiers seront acceptés d'ici la fin de l'année, selon le ministère du Logement. Une « reprise en trompe-l'œil », dénoncent les professionnels du secteur. Plus d'infos

3 - Les Français laissent dormir leur argent... sur leur compte courant

Selon la Banque de France, l'encours moyen sur les comptes courants non rémunérés atteint 7 701 euros, soit davantage que sur le Livret A (7 482 euros). Un paradoxe, alors que les comptes courants ne rapportent rien.

Mais cette moyenne est trompeuse : 12% des Français possèdent plus de 10 000 euros sur leur compte, et concentrent 83% de l'encours total. Tandis que les sommes déposées diminuent depuis deux ans (742,7 milliards d'euros en 2024, contre 800 en 2022), les placements sur des produits comme l'assurance vie repartent à la hausse. Le taux d'épargne atteint 18%, témoignant d'un basculement des stratégies financières. En détails.