L'essentiel

  • Six grands groupes bancaires français affirment avoir mobilisé 37 milliards d'euros pour soutenir les industries de défense.
  • Cette somme inclut 12 milliards d'euros de prêts pour l'acquisition de matériels français exportés.
  • La Fédération Bancaire Française (FBF) affirme que ces banques vont répondre aux futurs besoins de ce secteur.

Ce montant représente le soutien des six grands groupes français : BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, BPCE (rassemblant notamment les Banques populaires et les Caisses d'épargne), le Crédit Mutuel et la Banque postale.

S'y ajoutent « au moins 12 milliards d'euros de prêts aux clients et partenaires des industriels français » pour l'acquisition de matériels français exportés, ajoute la FBF.

Les banquiers français ont longtemps été accusés d'être trop frileux et ne pas assez jouer leur rôle de prêteur vis-à-vis des petites et moyennes entreprises de la base industrielle et technologique de défense (BITD).

« Les difficultés liées à la structure financière de certaines entreprises du secteur ne doivent pas être niées et des circuits ont été mis en place pour les traiter avec les pouvoirs publics », a déclaré le président de la FBF Slawomir Krupa, aussi directeur général de la Société Générale, dans un communiqué.

Les banques françaises « vont pleinement répondre aux besoins futurs des industriels français dans ce domaine », affirme-t-il également.

Les banquiers sont attendus jeudi à Bercy par les ministres de l'Economie, Eric Lombard, et des Armées, Sébastien Lecornu, aux côtés des assureurs, des gestionnaires de fonds d'investissement et des PME, ETI et grandes entreprises de la défense.

L'objectif est de mobiliser des financements pour ce secteur, au moment où l'Europe veut se réarmer face à la menace russe. La FBF considère cependant que plusieurs solutions évoquées ces derniers jours ne répondent pas aux défis.

« Le fléchage de l'épargne réglementée (Livret A et LDDS) vers le financement de la défense, ou la création d'un Livret dédié, ne sont pas les solutions pour régler le vrai défi du renforcement des fonds propres de ces entreprises en croissance. En effet, de tels outils, dont les clients attendent une sécurité et une liquidité totale, ne sont pas adaptés pour permettre des investissements en fonds propres, sur le long terme », explique la FBF.

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