Du fait de l'opposition du bloc central, de la droite et du RN, « il y a une majorité visiblement contre cette taxe », que ce soit dans sa version initiale (un impôt plancher de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros) ou réécrite par les socialistes, a admis M. Faure sur BFMTV/RMC.
Mais le Premier ministre, qui viendra dans l'hémicycle vendredi, doit dire ce qu'il « met comme outils à la place pour recueillir les milliards dont nous avons besoin » car « on ne peut pas demander aux classes populaires de payer l'impôt que les milliardaires ne veulent pas payer ».
Autres pistes
Le Premier ministre « a certainement quelque chose à proposer au pays », a espéré M. Faure. Il a reconnu son équation difficile : du fait de l'opposition du RN et de LFI, pour que le budget soit voté, il faut à la fois « que les socialistes, les écologistes, les communistes s'abstiennent » et « que la droite puisse le voter » en plus du bloc central.
Le socialiste a suggéré deux pistes : le retour à l'ISF supprimé en 2017 et une modification de la « niche Dutreil », utilisée par certaines grandes fortunes pour diminuer les droits de succession lors des héritages.
Pour les très gros héritages, « vous avez aujourd'hui des taux théoriques jusqu'à 45%. Et grâce à ce qu'on appelle le pacte Dutreil, ça se finit par 5%, parce qu'ils mettent en entreprise une partie qui est transmise. Là-dedans, vous avez le yacht, l'hôtel particulier, le jet privé... qui sont considérés comme des biens professionnels et protégés », a-t-il détaillé.


 
 




