Les opposants à l'installation du compteur Linky devront « supporter les surcoûts générés ». La Commission de régulation de l'énergie (CRE) l'a annoncé le 24 février, dans la délibération de la consultation publique qu'elle a menée du 25 novembre 2021 au 5 janvier 2022, rapporte Capital.

Pour la CRE, il s'agissait de « définir le nouveau cadre de régulation incitative qui s'appliquera au projet Linky jusqu'en 2024 ». La solution retenue par le régulateur est de facturer directement ceux qui s'opposent au déploiement du compteur électrique connecté. Au 31 décembre 2021, 90% des usagers avaient été équipés du fameux boîtier vert. Enedis poursuit son installation auprès des 10% restants, qui utilisent d'anciens compteurs.

8,30 euros tous les deux mois

À partir du 1er janvier 2023, un « comptage spécifique » sera introduit afin de couvrir les frais engendrés par la relève de compteurs d'ancienne génération chez les résistants au Linky. Ceux qui n'auront pas communiqué leur index de consommation au cours des 12 derniers mois seront alors facturés 8,30 euros tous les deux mois, soir près de 50 euros par an.

Il y aurait environ 3,8 millions de personnes concernées par cette nouvelle composante. La relève de leurs index représente un coût. Selon la CRE, c'est à l'ensemble des clients qui empêcheraient encore la pose d'un compteur Linky et qui ne communiqueraient pas leurs chiffres de consommation d'en supporter la charge. Le régulateur précise que ce surcoût pourrait évoluer après 2025.

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