Le contrat à terme de l'indice vedette CAC 40 évoluait en timide baisse de -0,07% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris, mais finalement était en repli de 0,52% à 10H30.. Mercredi, le CAC 40 a grappillé 0,08% pour s'établir à 8.074,23 points.

« Les marchés européens devraient ouvrir sans direction claire (...) dans un contexte marqué par de multiples interrogations », note John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

« La Réserve fédérale américaine (Fed) osera-t-elle abaisser ses taux dès décembre ? L'économie américaine montre-t-elle encore les mêmes signes de résistance ? Et surtout, les valeurs liées à l'intelligence artificielle pourront-elles continuer à soutenir les indices après des mois d'euphorie boursière ? », interroge-t-il.

Pour Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank, « l'appétit pour le risque est revenu sur les marchés au cours des dernières 24 heures », notamment en raison de données économiques américaines « plus fortes que prévu, ainsi que des spéculations croissantes selon lesquelles la paralysie budgétaire pourrait bientôt prendre fin ».

Le baromètre ADP, dont la fiabilité est régulièrement mise en doute par les analystes, prend une importance particulière faute de données officielles sur l'état du marché du travail américain en raison du blocage budgétaire qui touche encore la première économie mondiale.

Selon cette enquête mensuelle, le secteur privé a créé 42.000 emplois aux Etats-Unis en octobre, soit plus qu'anticipé par les économistes.

Mercredi, les investisseurs ont aussi accueilli avec optimisme la progression de l'activité dans les services aux Etats-Unis en octobre. Elle a atteint un plus haut depuis février, selon l'enquête de la fédération professionnelle ISM.

Parmi les valeurs à suivre

Worldline : le spécialiste français des paiements électroniques, qui a vu se succéder les crises ces dernières années, a dévoilé jeudi sa feuille de route 2030 avec augmentation de capital de 500 millions d'euros et stimulation de la croissance et de la trésorerie au programme.

Legrand : le fabricant de matériels et d'équipements électriques français poursuit sur sa lancée avec un bénéfice net, publié jeudi, en hausse de 7% sur les neuf premiers mois de l'année, à 892,3 millions d'euros, toujours porté par la vague des centres de données. L'action dévisse de 11,5%.

ArcelorMittal : le géant de la sidérurgie a réalisé 377 millions de dollars de bénéfice net (+31%) au troisième trimestre, et a appelé jeudi à l'« approbation rapide » du plan acier présenté par la Commission européenne, qui permettra selon lui « d'investir avec confiance en l'avenir ». Le titre s'envole de près de 6%.

Eurazeo : la société d'investissement a annoncé jeudi une hausse de ses actifs sous gestion de 5% sur un an à fin septembre, à 37,4 milliards d'euros, malgré un « marché toujours ralenti ».

Air France-KLM : le groupe aérien a vu son bénéfice net s'éroder de 7% au troisième trimestre, à 768 millions d'euros, dans un « environnement difficile » de baisse de la demande aux Etats-Unis et d'augmentation des charges. Le titre perd plus de 13%.

Engie : l'énergéticien a confirmé ses perspectives de résultats annuels malgré la baisse des prix de l'énergie sur les marchés et un fort recul des volumes hydrologiques, en raison selon lui d'une contribution importante de son plan de performance et d'un quatrième trimestre attendu en hausse soutenue.