Le contrat à terme de l'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, prenait quelque 0,07% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché. Vendredi, l'indice avait terminé en baisse de 0,75%, pour s'établir à 7.696,27 points.

« Les contrats à terme sur les actions européennes sont légèrement mieux orientés » que leurs homologues américains lundi, note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, mais les investisseurs restent suspendus aux négociations commerciales. « Le week-end a été marqué par des négociations intenses, à l'approche de la date limite du 9 juillet » fixée par Donald Trump pour trouver un accord entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux, poursuit-elle.

L'administration américaine compte finalement appliquer à partir du 1er août les vastes droits de douane annoncés début avril, puis rapidement suspendus le temps de négocier avec l'ensemble des pays mais à quelques jours de la date butoir, seuls deux accords ont officiellement été conclus.

« Le président Trump va envoyer des courriers à certains de nos partenaires commerciaux disant que s'ils ne font pas avancer les choses alors, le 1er août, ils retourneront, tel un boomerang, au niveau des droits de douane du 2 avril », a expliqué le ministre américain du Trésor, Scott Bessent, sur la chaîne CNN.

« Certains pays obtiendront un sursis, d'autres seront directement sanctionnés », estime Stephen Innes, analyste chez SPI AM. « Les marchés se préparent à tous les scénarios. » « Pour l'instant, les investisseurs ajustent leurs positions avec la prudence de quelqu'un qui traverse un champ de mines par temps de brouillard », poursuit-il. Pour l'analyste, « personne ne veut trop s'exposer dans une direction précise dans un contexte où les règles du jeu peuvent changer à tout moment ».

Parmi les valeurs à suivre

Crédit Agricole : le groupe bancaire a annoncé vendredi détenir 100% de Caceis, sa filiale dédiée aux services financiers aux investisseurs professionnels, après la finalisation du rachat au groupe espagnol Santander des 30,5% que ce dernier détenait.

Renault : le quotidien financier Nikkei a fait état de discussions entre le groupe japonais et le géant taïwanais de l'électronique Foxconn. Les deux entreprises pourraient s'associer pour produire des véhicules électriques au Japon, sur un site que Nissan entendait fermer, selon le journal. Contactées par l'AFP, elles n'ont pas commenté l'information.

Capgemini : la société française de logiciels va racheter WNS, entreprise de gestion des processus métiers cotée à New-York, pour 3,3 milliards de dollars, ont-elles annoncé lundi dans un communiqué commun.