Cette semaine, la ministre a annoncé une baisse du taux de remboursement des médicaments par la Sécurité sociale de 5% l'an prochain, tout comme de la prise en charge des consultations médicales.

« Ca concerne tous les médicaments, sauf ceux qui sont, aujourd'hui, pris en charge à 100% par l'assurance maladie », a-t-elle détaillé sur RTL.

« Ce sont des médicaments, en fait, très onéreux, bien souvent, réservés à des maladies graves, des médicaments souvent innovants aussi », comme les traitements contre le cancer, a-t-elle précisé.

De même, les consultations moins bien remboursées « ne concerneront pas tous les Français ». « C'est-à-dire que les 13 millions de Français qui sont en longue maladie continueront d'avoir des soins gratuits et des médicaments gratuits », a assuré Geneviève Darrieussecq.

Pour les autres, les complémentaires de santé ont déjà prévenu que ces transferts se traduiraient par une augmentation des cotisations demandées aux assurés.

« Je leur demande (aux mutuelles, ndlr) de trouver un équilibre qui soit acceptable afin que nous puissions tout simplement continuer de protéger les Français », a dit la ministre, reconnaissant que le gouvernement ne pourrait pas les empêcher d'augmenter leurs tarifs.

Autre piste d'économie, évoquée dans le Parisien jeudi par le ministre de l'Economie, Antoine Armand : durcir les règles du transport sanitaire en taxi, qui coûte 3 milliards par an à l'assurance maladie.

« Je pense qu'il faut que là aussi, nous soyons dans la rationalité, qu'il puisse y avoir des déplacements partagés par exemple, une convention » avec l'assurance maladie, a estimé la ministre, évoquant une « augmentation vertigineuse » de ces dépenses.

Interrogées sur les risques de pénuries de médicaments, qui s'aggravent d'année en année dans le pays, Geneviève Darrieussecq a rappelé que des mesures ont été prises « pour essayer de les limiter ». « Nous faisons tout pour qu'il n'y en ait pas », a-t-elle assuré, sans pouvoir toutefois le promettre.