Depuis plusieurs années, les prix de l'assurance habitation flambent. L'UFC Que Choisir estime que les primes ont grimpé de 8 à 11% en 2025, par rapport à 2024. Et l'année 2026 n'échappera pas à la tendance haussière. Une augmentation des primes allant de + 4% à + 7% est anticipée par le cabinet Fact & Figures et par le comparateur Assurland.

En cause notamment, « le dérèglement climatique », avec « une multiplication des catastrophes naturelles, entraînant une envolée des sinistres et des coûts associés », analyse l'UFC Que Choisir. L'association de défense des consommateurs a publié une étude dans laquelle elle constate que « les primes d'assurance habitation augmentent, les garanties se resserrent et les franchises pèsent davantage ».

Assurance multirisques habitation : les dommages couverts par les garanties

Litiges en hausse

Résultat, l'association est de plus en plus contactée par des consommateurs qui rencontrent un litige lié à leur assurance habitation. « Depuis 2024, les saisines MRH explosent, avec une multiplication par 5 des dossiers liés aux aléas climatiques (notamment sécheresse / retrait et gonflement des argiles RGA). »

Les consommateurs font état de refus d'indemnisation, notamment en cas de retrait et gonflement des argiles, en raison de clause d'exclusion, par exemple pour « défaut d'entretien », ou encore « infiltrations lentes ».

Elle relève aussi une augmentation des franchises, la somme à la charge des assurés après un sinistre. L'évaluation des dommages par des experts est aussi souvent questionnée par les assurés, qui la considèrent trop restrictive.

Des territoires « inassurables » ?

Le simple fait d'obtenir une couverture se complique dans certaines régions, les plus exposées aux risques. « L'Association des maires de France a récemment alerté sur la situation d'environ 1 500 communes françaises, qui peinent désormais à trouver un assureur acceptant de couvrir leurs biens et infrastructures publiques, tant le risque perçu est élevé », souligne l'UFC Que Choisir.

Les particuliers sont également touchés. « Dès aujourd'hui, les ménages résidant dans les régions particulièrement exposées aux aléas climatiques (littoraux soumis aux submersions, zones inondables récurrentes, régions confrontées à des sécheresses chroniques) supportent un coût d'assurance souvent prohibitif et des difficultés croissantes à souscrire ou renouveler leur contrat », détaille l'association.

Cotisations et garanties variables

L'association a aussi comparé les tarifs auprès de 5 assureurs, dans différentes villes, et a constaté des différences de tarifs.

« Ces écarts de l'ordre de +20 à +50% soulignent que la localisation géographique influence fortement la tarification en assurance habitation. Nos données confirment ainsi qu'à profil égal, un assuré paye nettement plus cher en zone urbaine dense ou région à risque qu'en zone rurale ou moins exposée. »

« Des prix 50% plus chers que la moyenne »... Ces départements où l'assurance habitation flambe

Elle déplore par ailleurs la difficulté pour comparer les contrats d'assurance habitation, au-delà du prix, notamment pour le montant des franchises, les exclusions, les seuils contractuels ou plafonds... . D'où sa demande de mettre en place une fiche d'information standardisée pour faciliter la comparaison des offres.

Parmi les autres souhaits de l'UFC Que Choisir, le raccourcissement des délais d'indemnisation et la normalisation des procédures d'expertise après sinistre, l'obligation pour les assureurs opérant à l'échelle nationale de proposer une assurance habitation à tous les ménages, quel que soit le lieu d'habitation.

Elle plaide aussi pour la publication par les assureurs de leur taux de redistribution en assurance habitation. « Ce taux de redistribution mesure la part des cotisations encaissées qui est effectivement reversée aux assurés sous forme d'indemnisation des sinistres. » Les organismes proposant des complémentaires santé sont tenus de le communiquer avec un devis.

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