Une nouvelle tarification pour le transport des patients en taxi. C'est ce que prévoit la convention de la Sécurité sociale, qui a déclenché un mouvement de protestation des taxis il y a quelques jours. Objectif de la mesure, dont l'entrée en vigueur est prévue le 1er octobre : limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire. Elles s'élevaient à 6,74 milliards d'euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (+ 45% depuis 2019).

Pour rappel, en cas d'hospitalisation ou de soins nécessitant un transport en taxi, les patients peuvent être remboursés par l'Assurance maladie (à 55% ou à 100% selon les situations). Deux conditions : le trajet doit être prescrit par un médecin, ou faire l'objet d'une convocation, et les patients doivent faire appel à un taxi conventionné.

Des forfaits uniques

Jusqu'à maintenant, les tarifs varient en fonction des départements. La convention prévoit un forfait unique à 13 euros pour les 4 premiers km. Une majoration de 15 euros sera toutefois appliquée en cas de départ ou d'arrivée dans une grande ville. Sont concernées Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg, Toulouse, mais aussi les départements 92, 93 et 94. La majoration de 30 euros est maintenue pour les personnes à mobilité réduite (PMR) et une majoration de 3 euros pour chaque trajet est instaurée pour les territoires d'outre-mer.

Un barème kilométrique par département

Passé 4 km, un barème kilométrique sera appliqué pour chaque département. Quelques cas de figure : il est fixé à 1,13 euro dans l'Ain, 1 euro dans le Calvados, 1,25 euro en Lozère, 1,20 euro dans le Nord, ou encore 0,90 euro dans les Hauts-de-Seine... Ainsi, un transport sans particularités de 6 km dans l'Ain devrait par exemple être facturé 15,26 euros (13 euros + 1,13 euro fois 2 km).

Parmi les autres changements, les transports à vide ne sont plus rémunérés. Seule exception, en cas de transport pour hospitalisation, avec une majoration des indemnités kilométriques de 50% si le trajet fait au moins 50 km, de 25% si le trajet est inférieur à 50 km. Par ailleurs, le transport partagé est favorisé : un trajet sera facturé pour chaque personne, avec des réductions en fonction du nombre de patients qui partagent le véhicule.

Santé : votre situation permet-elle de ne pas payer ces frais qui ont doublé ?