Qui n'a jamais pesté, lors d'un voyage, pour un retard lié à un bagage oublié ? Si la chose peut être agaçante pour les voyageurs, l'oubli peut également désormais coûter cher à la personne distraite. Une proposition de loi relative au renforcement de la sûreté dans les transports, adoptée le 18 mars par l'Assemblée nationale, vient en effet modifier les sanctions pour les oublis ou abandons volontaires de bagages ou d'objets dans les transports publics.

Une amende jusqu'à 1 500 euros

Désormais, en cas d'abandon involontaire, l'usager s'expose à une amende forfaitaire de 72 euros et pouvant aller jusqu'à 450 euros. Si l'étiquetage des bagages est obligatoire, comme c'est le cas par exemple pour les TGV et TER, et que le bagage involontairement oublié n'a pas été étiqueté, l'amende forfaitaire grimpe à 150 euros, et peut même aller jusqu'à 750 euros.

Sans surprise, la sanction est encore plus lourde en cas d'abandon volontaire manifeste. Dans ce cas, l'amende forfaitaire est de 180 euros et peut monter jusqu'à 1 500 euros. À noter que l'exploitant pourra toutefois appliquer un montant inférieur pour l'amende forfaitaire. Des amendes peuvent déjà être prononcées en cas d'oubli de bagage par la SNCF (150 euros) et la RATP (de 150 à 375 euros).

La nouvelle loi instaure également un nouveau délit de « bus ou train surfing » (fait de monter sur un métro ou s'agripper derrière un bus). Cette pratique dangereuse sera désormais sanctionnée d'une contravention de 3 750 euros.

Enfin, le texte entérine l'utilisation des caméras-piétons pour les contrôleurs. Initialement mise en place grâce à la loi du 24 décembre 2019, cette expérimentation s'était achevée en octobre 2024. Par ailleurs, ces dispositifs seront testés pendant trois ans pour les conducteurs de bus et de cars, afin de faciliter la collecte de preuves en cas d'agression.