« Hier (mardi), autour de Sébastien Lecornu, Édouard Philippe s'est montré ouvert au compromis sur des mesures qui améliorent la situation des femmes actives et la prise en compte de la pénibilité, mais en aucune manière la suspension de la réforme Borne », a-t-on précisé dans son entourage, alors que cette piste semble sur la table pour trouver un compromis avec les socialistes.
« On ne peut pas faire un compromis avec la vérité et le sens de cette réforme des retraites : il faut travailler plus. Donc une suspension de la réforme Borne, c'est non », a-t-on ajouté.
Pour sa part, l'entourage de Bruno Retailleau a assuré qu'une éventuelle suspension de la réforme des retraites constituait « une ligne rouge pour la droite ».
« La droite ne pourra que s'opposer de toutes ses forces » à cette suspension, ajoute-t-on dans l'entourage du ministre de l'Intérieur démissionnaire.
Une prise de position qu'a de son côté nuancée le député LR Xavier Breton, qui a fait partie de la vingtaine d'élus LR qui avaient voté contre cette réforme, et qui estime que sa suspension ne constitue pas « une raison de censure ».
« Renverser un gouvernement, c'est grave. Les réactions épidermiques, il faut les laisser aux extrêmes, à LFI ou au RN », a-t-il déclaré.
La ministre démissionnaire et ex-Première ministre, Elisabeth Borne, a ouvert mardi la porte à une « suspension » de cette réforme qui pourrait s'avérer décisive pour les socialistes.