Nouveau camouflet à 4 milliards d'euros pour le gouvernement, même si le vote devra encore être confirmé à partir de lundi dans l'hémicycle, où les députés repartiront de la version initiale du gouvernement.

La mesure, une des principales source d'économies de son projet de loi, a été rejetée par la plupart des députés présents en commission, de la gauche au Rassemblement national en passant par la droite et les macronistes - pourtant soutiens de l'exécutif.

Pour rappel, elle prévoyait de repousser la hausse habituelle du 1er janvier pour les retraites du régime général, versée par les Carsat, ou la Cnav en Ile-de-France au 1er juillet 2025. En plus des ex salariés du privé ou de la fonction publique, ceux qui relèvent du régime des indépendants, les artisans, les commerçants ou encore les avocats, tout comme les pensions de réversion de base des veuves et veufs seraient aussi concernés.

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« Une mesure profondément injuste »

Seul un élu Horizons s'est opposé à la suppression de cet article clé, tandis que le Modem s'est abstenu. Consensuelle, la question des retraites a mis d'accord l'écologiste Sandrine Rousseau et le républicain Thibault Bazin, qui ont dénoncé d'une même voix « une mesure profondément injuste ».

Le RN Thomas Ménagé a pour sa part fustigé la « solution de facilité » d'un « impôt déguisé sur les retraités », au risque de « briser la confiance » avec l'Etat. Le macroniste Didier Le Gac (EPR) s'est lui contenté de rappeler que son parti avait « pris l'engagement durant la campagne des législatives de ne pas organiser de gel sur les retraites ».