Bercy veut porter à 70% la part des fonds du Livret A et du Livret de développement durable (LDD) centralisés à la CDC au plus tard en 2018, selon un projet de décret révélé jeudi. Prié de dire si cet arbitrage lui convenait, François Pérol, ancien proche conseiller de Nicolas Sarkozy, a répondu: « Non, c'est une erreur de ne pas laisser aux banques la disposition d'une partie des dépôts qu'elles collectent sur le Livret A ». En contrepartie de l'argent qu'elles conservent, les banques ont des « engagements de financement des PME qu'elles tiennent ».

Il a en outre jugé infondé l'argument selon lequel une remise en cause du taux de centralisation mettrait en péril le financement du logement social : « Le financement du logement social est assuré très largement par un taux de centralisation de 65% », a-t-il souligné.

Dernier argument avancé par le président de la FBF : il est contradictoire de demander aux banques d'avoir plus de dépôts car c'est une « ressource stable et sûre » et de les priver de ces dépôts en confiant l'essentiel de la ressource à la Caisse des dépôts.