En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,25%, Londres 0,27%, Milan 0,28%, quand Francfort perdait 0,10%.
En Asie, l'indice vedette de la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,35% et la Bourse de Séoul a perdu 0,98%. L'indice hongkongais Hang Seng 0,86% dans les derniers échanges.
Plusieurs facteurs pèsent sur les marchés d'actions : « les inquiétudes liées aux relations commerciales entre les États-Unis et la Chine, des résultats d'entreprises plus faibles que prévu, ainsi que la crainte croissante d'une paralysie prolongée du gouvernement américain » ou « shutdown », énumère Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.
« Résultat : le sentiment de marché s'est détérioré, les investisseurs se montrant un peu moins confiants à court terme », note-t-il.
Les inquiétudes commerciales ont en effet refait surface mercredi « après des informations selon lesquelles l'administration Trump envisagerait de nouvelles restrictions sur les exportations de logiciels vers la Chine », commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
« Tout est sur la table » a déclaré le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, lorsqu'on lui a demandé s'il envisageait des limites aux exportations de logiciels vers la Chine.
Le président américain va entamer à la fin de la semaine une importante tournée en Asie, qui devrait être marquée par une rencontre très attendue avec son homologue chinois Xi Jinping. Il a toutefois soufflé le chaud et le froid au sujet de ces discussions, estimant cette semaine qu'elles pourraient « peut-être » ne pas se tenir.
En parallèle, la paralysie budgétaire aux Etats-Unis est devenue mercredi la deuxième plus longue de l'histoire du pays, le Congrès faisant face à une pression croissante, notamment de la part du secteur aérien, pour mettre fin à ce « shutdown ».
Enfin, les investisseurs devront digérer une nouvelle salve de résultats d'entreprises.
Méga-fusion dans les satellites européens
Les poids lourds européens Airbus (+0,80% à Paris vers 07H20 GMT), Thales (+2,24% à Paris) et Leonardo (+2,93% à Milan) ont signé jeudi un protocole d'accord en vue de fusionner leurs activités dans les satellites, un méga-projet destiné à contrer la domination de Starlink, la constellation d'Elon Musk.
L'entreprise issue de ce rapprochement, qui pourrait être opérationnelle en 2027 si la Commission européenne donne son feu vert, deviendra « un acteur spatial européen de premier plan », souligne Thales dans un communiqué.
Le pétrole profite des sanctions
Les cours du pétrole montent nettement jeudi, après l'annonce par ministre américain des Finances Scott Bessent de sanctions contre les producteurs russes d'hydrocarbures Rosneft et Lukoil « qui financent la machine de guerre du Kremlin », invoquant le « refus du président Poutine d'arrêter cette guerre insensée ».
Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis ainsi qu'une interdiction pour toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.
« Ces sanctions marquent un tournant majeur dans la politique du président Trump, qui avait auparavant manifesté une volonté de négocier avec le président Poutine, mais invoque désormais le manque d'engagement de la Russie envers la paix », commente Soojin Kim, de MUFG.
En parallèle, l'Union européenne a annoncé mercredi avoir trouvé un accord pour durcir ses sanctions sur les hydrocarbures russes et tarir les ressources du Kremlin.
Les sanctions européennes, dont l'adoption formelle est prévue jeudi, prévoient notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.
Vers 07H20 GMT, le cours du baril de Brent de la mer du Nord prenait 3,16% à 64,57 dollars quand celui du WTI américain gagnait 3,33% à 60,45 dollars.
Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence européenne du gaz naturel, prenait 1,76% à 32,33 euros le mégawattheure (MWh).