En cas de fuite, d'inondation et autres dégâts des eaux, réagir vite et bien permet de limiter la casse et d'obtenir une meilleure prise en charge par votre assurance habitation. Déclaration de dégât des eaux, constat amiable, indemnisation... Tout savoir, que vous soyez locataire ou propriétaire.
La fuite d'eau est le sinistre qui survient le plus couramment dans les logements. Il y en a en plus d'un million par an, selon l'Observatoire de la sécurité des foyers. Votre assurance habitation (obligatoire pour les locataires et copropriétaires, fortement conseillée pour les propriétaires de maison individuelle) intègre une couverture dégâts des eaux. L'étendue des garanties est précisée dans le contrat et elle peut varier d'un assureur à un autre.
Entre le moment où vous souscrivez votre assurance multirisque habitation et le moment où survient le dégât des eaux, il peut se passer plusieurs années. Du coup, vous n'êtes plus vraiment au fait de ce que votre contrat couvre ou non. C'est pourquoi, dans tous les cas, il est conseillé de respecter les étapes suivantes afin de maximiser vos chances d'obtenir une indemnisation.
Etape 1 : stopper la fuite pour éviter que le sinistre ne s'aggrave
Dès que vous constatez le dégât des eaux, vous devez agir pour stopper la fuite d'eau et éviter que la situation n'empire : couper le robinet d'arrivée d'eau, éponger, protéger vos meubles... Prenez toutefois quelques photos que vous pourrez faire parvenir plus tard à votre assureur s'il vous le demande.
Si l'inondation est importante, coupez également l'électricité pour éviter tout risque de court-circuit ou d'électrocution. Si votre maison est totalement sous l'eau, contactez évidemment les pompiers pour qu'ils interviennent.
Si vous ne trouvez pas l'origine du sinistre ou que vous ne pouvez le réparer seul, il faut faire appel à un plombier. Si vous n'avez pas les coordonnées d'un plombier, et pour éviter les risques d'arnaques fréquentes dans cette situation, vous pouvez contacter votre assureur qui aura certainement un plombier reconnu à vous recommander. Le plus souvent, les contrats habitation prennent en charge la recherche de fuite, mais uniquement si votre sinistre fait partie des dégâts couverts par votre assurance (voir plus bas). Conservez, de fait, les justificatifs de réparation et autres factures. Ces pièces serviront à estimer les dommages et l'indemnisation à laquelle vous pourrez éventuellement prétendre.
En revanche, il est trop tôt pour s'attaquer aux conséquences indirectes. En cas de détérioration des peintures, du mobilier ou des sols, vous devez attendre le passage d'un expert ou l'accord de votre assureur pour engager des travaux. Vous pouvez toutefois prendre des photos, vous munir des preuves d'achat ou de possession afin de vous constituer un dossier solide à présenter à votre assurance.
Et si le dégât des eaux vient de chez le voisin ?
Après vérification, vous pensez que les traces d'humidité au plafond ou encore le débordement des canalisations ne vient pas de chez vous mais du logement adjacent. Dans ce cas, prévenez votre voisin pour qu'il stoppe la fuite. S'il est absent, contactez le gardien de l'immeuble (s'il y en a un) qui a peut-être un double de ses clés. En dernier recours, vous pouvez solliciter les pompiers.
Si le dégât des eaux semble provenir des parties communes d'une copropriété, contactez un membre du conseil syndical ou directement le syndic. Ce dernier ayant la charge de l'immeuble, il procèdera à la recherche de la fuite d'eau.