Le préjudice lié à l'angoisse de la mort imminente ne peut en effet exister que chez une personne consciente de son état, a expliqué la Cour de cassation.
Tombé dans un état comateux lors d'un accident de voiture, un automobiliste était décédé quelques heures plus tard. Chaque membre de sa famille avait alors obtenu l'indemnisation de son préjudice moral, mais tous réclamaient aussi l'indemnisation du préjudice lié à l'angoisse de la mort imminente, qui était dû à la victime et qui devait, après son décès, leur être payé.
Préjudice de l'angoisse de mort imminente
Les juges l'ont refusé. En retraçant le déroulement des faits, ils ont observé que la victime était inconsciente après l'accident et que si elle avait certainement ressenti des souffrances puisqu'elle avait gémi, elle n'avait pas pour autant eu les facultés intellectuelles indispensables pour comprendre la situation, apprécier son état et en déduire le caractère inéluctable de son décès.
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