Un relogement d'urgence, un accompagnement juridique et psychologique... C'est ce que proposeront les contrats Ma Maison en résidence principale de l'assureur Axa, à partir du 1er avril, aux victimes de violences conjugales ou intrafamiliales.

« En France, en 2023, les services de sécurité ont enregistré 271 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une augmentation de 10% par rapport à 2022 », indique le ministère de l'Intérieur. Il s'agit de femmes à 85%. Seules 14% des victimes ont déclaré avoir subi ces violences conjugales auprès des services de police ou de gendarmerie.

Ces garanties seront intégrées automatiquement pour ceux qui ont déjà un contrat d'assurance habitation pour leur résidence principale chez Axa, ainsi que pour les nouveaux clients, relève Le Parisien. Concrètement, une garantie de relogement pourra être sollicitée par les victimes. « Notre prise en charge comprend le transport jusqu'à l'hôtel et le relogement jusqu'à 7 nuits consécutives ou le transport chez un tiers de confiance susceptible de vous accueillir », décrivent les conditions générales d'Axa.

Pour cette garantie, il faudra effectuer un dépôt de plainte dans les 24h suivant la demande, mais une déclaration suffit à lancer le dispositif (via un appel au 01 70 84 25 84 du lundi au vendredi de 9h30 à 19 h).

Dépôt de plainte

Une aide à la résolution des litiges est également proposée. « Vous souhaitez poursuivre l'auteur de ces violences, nous prenons en charge les frais et honoraires de votre avocat pour le dépôt d'une plainte, y compris le cas échéant avec constitution de partie civile. (...) Dans l'hypothèse où l'auteur présumé de ces violences serait poursuivi devant un tribunal, nous vous assistons dans le cadre de cette procédure et prenons en charge les frais et honoraires liés », précise l'assureur. Aussi, une assistance psychologique sera accessible par téléphone, pour l'adulte victime et ses éventuels enfants.

Toutes ces garanties peuvent être activées même si le contrat d'assurance n'est pas au nom de la victime. « Il ne sera pas possible pour un conjoint violent de récupérer des informations, même si le contrat est à son nom. Le respect de l'anonymat et les garanties de sécurité sont assurés », indique Guillaume Borie, directeur général d'Axa France au Parisien.