L'ancien patron de Système U entend promouvoir des mesures qu'il a « toujours défendues quand » il était chef d'entreprise, comme « le partage de la valeur », a-t-il expliqué sur RTL, lors de sa première prise de parole publique en tant que ministre.
« Il y a des systèmes qui existent aujourd'hui, qui s'appellent l'intéressement notamment. Sauf que ces systèmes, ils visent plutôt l'épargne », a fait valoir le ministre des Petites et moyennes entreprises (PME), du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme et du Pouvoir d'achat. « Ce que je voudrais, c'est qu'il y ait quelque chose de simple qui permette d'avoir tout de suite et maintenant un complément et que ce soit disponible pour la consommation », a-t-il poursuivi.
L'intéressement, mis en place par voie d'accord avec les salariés, se traduit par le versement de primes en fonction des résultats ou de la performance de l'entreprise. Actuellement, le salarié peut déjà demander le versement immédiat de cette prime, ou l'investir dans un plan d'épargne salariale. Or cette deuxième option est le plus souvent plébiscitée.
Ainsi, selon une étude de la Dares, « en 2023, dans les entreprises de 10 salariés ou plus, les sommes immédiatement perçues par les salariés s'élèvent à 4,1 milliards d'euros net » pour l'intéressement, et les « sommes placées » à 6,4 milliards d'euros net.
« Prendre le cash » ou placement en épargne salariale, un choix crucial pour les salariés
Impôt sur le revenu
Les sommes reçues au titre de l'intéressement sont exonérées de cotisations salariales (à l'exception de la CSG et CRDS). Mais elles sont soumises à l'impôt sur le revenu si elles sont perçues immédiatement, rappelle le site de Bercy.
Si elles sont investies dans le cadre d'un plan d'épargne salariale (PEE, PEI, PERE-CO, etc.), elles sont exonérées d'impôt dans la limite de 75% du plafond de la Sécurité sociale. En outre, seulement 10% des PME utilisent l'intéressement, a précisé à l'AFP leur ministère.
L'idée, pour M. Papin, est de rendre cet intéressement disponible « immédiatement », pour « les classes moyennes notamment qui en ont besoin, qui ont beaucoup été sollicitées », via une nouvelle formule dans laquelle le ministre « voudrait » qu'il ne soit pas imposable. « Mais cela demande des discussions avec mes collègues de Bercy », a concédé M. Papin.