CAF : bonne nouvelle, cette aide fait baisser le taux de pauvreté des familles monoparentales

L'ASF, une aide versée par la CAF ou la MSA à certaines familles monoparentales, a été revalorisée de 50% en 2022. Une hausse qui a augmenté le nombre de bénéficiaires et fait baisser le taux de pauvreté de ces familles qui restent tout de même bien plus exposées aux difficultés économiques. Explications.

L'allocation de soutien familial (ASF) a pour objectif de soutenir les personnes qui élèvent seules un enfant de moins de 20 ans privé de l'aide de l'un de ses parents, sans condition de ressources. Elle peut aussi être versée dans les cas où la pension alimentaire pour les enfants est en cours de fixation, ou si cette pension n'est pas versée. Par ailleurs, l'ASF peut compléter une pension peu élevée.

En novembre 2022, l'ASF avait été revalorisée, portant son montant maximum à 184 euros par mois et par enfant, contre 123 euros auparavant. Au 1^er avril 2025, l'ASF s'élève à 199,18 euros par enfant à charge et 265,50 euros par enfant recueilli.

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280 euros par famille en moyenne

D'après une étude de la CAF et de la Drees publiée mi-août 2025, cette aide était versée à 879 000 familles et 1,4 million d'enfants, ce qui représente un quart des familles monoparentales, en juin 2023. Le montant moyen reçu était de 280 euros par foyer.

La revalorisation de 2022 a permis à 39 000 nouvelles familles d'en bénéficier. En effet, « les familles percevant une pension alimentaire comprise entre 123 euros (l'ASF complète avant revalorisation) et 184 euros (l'ASF complète revalorisée) sont devenues éligibles à l'ASF complémentaire ».

19,2% de taux de pauvreté

Autre effet de cette hausse, toujours en 2023, « le taux de pauvreté des familles monoparentales a diminué de 1,5 point. L'intensité de leur pauvreté, c'est-à-dire l'écart entre le niveau de vie médian des familles monoparentales pauvres et le seuil de pauvreté rapporté au seuil de pauvreté lui-même, recule de 2 points », détaille l'étude.

Pour autant, les familles monoparentales sont aujourd'hui encore plus exposées aux difficultés économiques. L'observatoire des inégalités rappelait en décembre 2024 que le taux de pauvreté des familles monoparentales est de 19,2%, soit deux fois plus que la moyenne nationale.

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