« Je suis aux côtés du ministre (des Transports) Philippe Tabarot pour défendre cette option de supprimer cette taxe », a déclaré la ministre athalie Delattre, sur TF1. Rétropédalage un peu plus tard : « La ministre est contre toute augmentation de cette taxe mais pas pour sa suppression », a fait savoir son ministère à l'AFP en fin de matinée.
« Il n'en reste pas moins que Ryanair a un plan de suppression depuis un moment et profite parfois de ce type d'effet pour réduire la voilure », a-t-elle ajouté.
La taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA) en vigueur en France est passée, en mars, à 7,4 euros contre 2,63 euros auparavant pour les vols intérieurs ou vers l'Europe. Le gouvernement l'a alourdie pour l'année budgétaire 2025, escomptant 800 millions d'euros de recettes supplémentaires.
Cette taxe grimpe a 15 euros pour les destinations dites intermédiaires. Au-delà de 5 500 kilomètres, la taxe en classe économique est de 40 euros.
La taxe est de 20,27 euros pour les billets en classe affaire ou première en France et 30 euros ailleurs en Europe. Au-delà, elle est de 80 euros pour les destinations dites intermédiaires et à 120 euros pour les destinations lointaines.
La facture est plus salée pour l'aviation d'affaire, avec des vols privé doncs. Pour un modèle turbopropulseur, plus économe en carburant grâce à ses hélices, la taxe est de 210 euros par billet en Europe contre 420 euros quand l'aéronef est un turboréacteur. La taxe atteint 2 100 euros par billet pour les destinations lointaines.
Ryanair fait pression
La compagnie irlandaise Ryanair a annoncé mercredi, en riposte à l'augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, « l'arrêt de ses activités » pour l'hiver 2025 sur les aéroports de Strasbourg (est), de Bergerac et de Brive (sud-ouest), d'où elle desservait l'Écosse ou le Portugal. La compagnie avait déjà quitté Vatry (est) au printemps.
« Il y a un problème avec cette taxe », a déclaré Nathalie Delattre, reconnaissant que « sur le low cost cela peut se comprendre encore plus : quand vous faites un aller-retour, 15 euros sur un low cost ca peut faire une différence ». « Cette taxe est de nature à ralentir le trafic aérien », a-t-elle dit.
En mars, le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot s'était dit à titre personnel « réservé » à l'idée d'inscrire cette hausse dans la durée. Il souhaite « une pause » dans la taxation du secteur aérien, au moment où le gouvernement prépare ses arbitrages pour le budget 2026.
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