Depuis quelques semaines, un mail signé de la Caisse d'allocations familiales, la CAF, circule et déclenche la panique chez de nombreux allocataires. Or, il ne s'agit pas d'une tentative de phishing, mais bien d'une vraie demande de vérification, potentiellement suivie de suspension des prestations – RSA, APL ou autres aides, si les justificatifs ne sont pas fournis à temps.
Pourquoi cette activation massive des contrôles ? La période récente a été marquée par plusieurs réformes et une volonté de fiabiliser les versements. En 2025, la CNAF a détecté 449 millions d'euros de fraudes, soit une hausse de 20% par rapport à 2023.
Pour mieux contrôler, la CAF revendique une amélioration des outils de détection, dont des systèmes automatisés qui scrutent les patrimoines non déclarés ou les données croisées avec Pôle emploi, la CPAM, ou les départements.
Trois types de contrôle possibles
Il existe trois types de contrôle :
- Le premier, automatisé, se base sur des croisements de fichiers et peut s'opérer sans notification.
- Le second, dit « sur pièces », engage une demande de justificatifs explicite. C'est donc pour cela que certains allocataires peuvent recevoir un mail demandant des documents pour vérifier l'exactitude des informations déclarées.
- Le troisième peut survenir à domicile, via un contrôleur assermenté — parfois sans rendez-vous.
Tous visent à vérifier que les ressources, la situation familiale ou le logement sont cohérents avec les déclarations.
En cas de non‑retour ou de non‑conformité, les sanctions peuvent aller d'un avertissement à une suspension. Ainsi, si votre situation ne correspond pas à vos déclarations, la régularisation de votre dossier peut entraîner : soit un rappel, avec potentiellement un versement de droits que vous n'auriez pas perçus.
RSA : votre aide de la Caf désormais supprimée partiellement dans certains cas
En cas de trop perçu, si des erreurs sont repérées dans votre dossier, vous devrez remboursez la somme indue. Dans le cas de trop perçu avec suspicion de fraude, une sanction est prononcée par le Directeur de la Caf (avertissement, pénalité financière ou dépôt de plainte auprès du Tribunal judiciaire avec un risque de poursuites judiciaires voire de peines de prison).
Mieux vaut donc être vigilant, en vérifiant sa messagerie, et en répondant aux demandes de la CAF. En cas de doute sur la véracité du mail, vous pouvez contacter la CAF via un canal officiel (site caf.fr ou numéro 3230, non surtaxé). Mieux vaut prévenir une suspension qu'en subir les conséquences.
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