L'essentiel

  • Le niveau de vie médian est de 2 150 euros par mois pour une personne seule en 2023, selon une étude de l'Insee.
  • Il a augmenté de 5,9%, plus rapidement que l'inflation cette année-là (+4,9%).
  • Toutefois, la situation est contrastée. En prenant en compte l'inflation, le niveau de vie médian des 10% les plus riches a augmenté de 2,1%, alors que celui des 10% les plus pauvres a baissé de 1%.

Votre niveau de vie est-il supérieur ou inférieur à la moyenne ? L'Insee vient de publier ce lundi 7 juillet de nouvelles données pour répondre à cette question selon la composition de votre ménage.

Il est calculé grâce aux « unités de consommation » : 1 UC pour le premier adulte du foyer, 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus, 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. « Lorsque plusieurs personnes vivent ensemble, il n'est pas nécessaire de multiplier tous les biens de consommation (chauffage, véhicules...) par le nombre de personnes pour garder le même niveau de vie », explique l'Insee.

2 150 euros par mois pour une personne seule

Résultat, en 2023, le niveau de vie médian est de 2 150 euros par mois pour une personne seule et 3 225 euros pour un couple sans enfant. Il grimpe à 3 870 euros mensuels si le couple a un enfant de moins de 14 ans et 4 945 euros s'il a deux enfants (dont un de plus de 14 ans).

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Ce niveau de vie médian augmente de 5,9%, plus vite que l'inflation cette année-là (+4,9%). Cette hausse s'explique par « des revalorisations successives du salaire minimum (Smic) en janvier et en mai 2023 (+5,4%) » et « une conjoncture de l'emploi salarié toujours favorable » avec 110 000 créations nettes et un taux de chômage stable entre 2022 et 2023, explique l'Insee. La hausse des taux des produits financiers, notamment ceux de l'épargne réglementée (Livret A, LEP...), explique également cette tendance.

Recul du niveau de vie pour les plus modestes

Mais la situation est contrastée. Les 30% les plus modestes ont vu leurs revenus baisser en tenant compte de l'inflation (1), jusqu'à -1% pour les 10% les plus pauvres. Parmi les raisons, « la non-reconduction de mesures exceptionnelles de soutien au pouvoir d'achat de 2022 » (indemnité inflation et prime exceptionnelle de rentrée).

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Situation totalement inverse pour les plus riches : le niveau de vie des 10% les plus aisés a augmenté de 2,1% (en euros constants). La majeure partie de cette hausse s'explique par « l'augmentation des revenus financiers impulsée par la hausse des taux d'intérêt et l'augmentation des revenus d'investissement, notamment des placements et assurance vie », détaille l'Insee. Ils ont aussi bénéficié, dans une moindre mesure, de l'exonération de la taxe d'habitation, effective au 1er janvier 2023 pour les 20% des ménages les plus riches.

(1) Ce que l'Insee appelle les « euros constants », au contraire des « euros courants » qui ne prennent pas en compte l'inflation.