« Le Sénat rétablira la réforme des retraites. Nous la votons depuis cinq ans. Je rappelle que son abandon, c'est 30 milliards de déficit en 2035 », a expliqué le patron LR du Sénat dans une interview au Parisien où il qualifie le « budget présenté » à l'Assemblée de « pas acceptable ».
Les socialistes ont obtenu du Premier ministre Sébastien Lecornu - en échange d'une non-censure de leur part - que la suspension de la réforme des retraites puisse être votée par l'Assemblée nationale dans le cadre de l'examen du budget de la Sécurité sociale (PLFSS), qui débute lundi en commission.
S'il existe une majorité à l'Assemblée en faveur de la suspension de la controversée réforme d'Elisabeth Borne de 2023, le Sénat, qui sera ensuite saisi de l'examen du budget, y sera majoritairement opposé.
« Il est clair que le Premier ministre regarde surtout du côté des socialistes ! Il a abandonné le 49.3 comme un cadeau de Noël mais les socialistes en demandent et en demanderont toujours plus », dénonce le patron du Sénat.
« Il n'est pas question d'accepter n'importe quoi », appuie Gérard Lacher qui demande, comme l'ensemble de la droite, plus de diminution des dépenses publiques.
« Depuis mai, le Sénat, avec les groupes de la plate-forme commune, les deux rapporteurs généraux et les rapporteurs, travaille à une proposition de budget avec 32,5 milliards d'économies », ajoute-t-il.
Les discussions autour du budget de l'Etat ont débuté depuis une semaine à l'Assemblée. Et l'équation s'annonce particulièrement difficile pour le gouvernement Lecornu, cerné de lignes rouges et qui doit répondre aux injonctions contradictoires des groupes politiques mais aussi de la chambre haute et de la chambre basse.







