L’Autorité des marchés financiers a fait un « focus » sur l’évolution des placements des Français depuis 2007 dans sa dernière lettre de l’Observatoire de l’épargne, en se basant notamment sur des données Banque de France (1). Premier constat : le flux annuel de placements des ménages poursuit son érosion, à 74 milliards d’euros en 2014 contre 76 milliards en 2013.
Le focus de l’AMF permet surtout de mettre en évidence l’évolution des arbitrages des Français entre assurance-vie, épargne bancaire et titres financiers. A ce niveau, l’année 2014 a confirmé la tendance 2013 : poids croissant de l’assurance-vie, désaffection des Français pour les titres financiers (2) et faible attrait pour les produits bancaires. Pour ces derniers, les versements ont été réalisés « essentiellement en épargne-logement et… en comptes à vue ». Si l'on élude les flux vers les comptes courants, l'assurance-vie a ainsi réalisé en 2014 une collecte nette environ cinq fois supérieure à celle des produits d'épargne bancaire.
Les actions cotées séduisent à nouveau
L’AMF développe logiquement l’aspect titres financiers : si les flux ont été négatifs (-3 milliards), cette famille a surtout été plombée par les obligations (-11 milliards) et les placements collectifs (-9 milliards). En revanche, en 2014, « pour la première fois depuis 2011, les placements directs en actions cotées ont été positifs (6,4 milliards) ».
Au global, les titres financiers (2) peinent à séduire ces dernières années : ils ont enregistré une décollecte de 76 milliards en cumulé depuis 2007. En parallèle, les seules actions non cotées ont attiré 118 milliards sur la même période, l’assurance-vie a réalisé une collecte de 424 milliards, et les dépôts bancaires de 313 milliards.
(1) Baromètre trimestriel de l’épargne des ménages de la Banque de France.
(2) Hors actions non cotées.