L'essentiel
- La directive européenne « DAC8 » va imposer aux plateformes de cryptoactifs de partager les informations de leurs clients.
- L'objectif est de faciliter le travail des autorités financières et de lutter contre la fraude et l'évasion fiscales à l'échelle mondiale.
- La non-déclaration d'un compte de cryptoactifs pourrait entraîner une amende de 1 500 euros.
Bientôt du changement si vous détenez des cryptoactifs. À partir du 1er janvier 2026, une directive européenne, baptisée « DAC8 », oblige les plateformes spécialisées à transmettre automatiquement les informations de leurs clients (noms, détail des opérations réalisées...).
Le travail de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) devrait ainsi être facilité. Elle pourra détecter plus facilement une anomalie dans une déclaration. « L'échange automatique d'informations sur les crypto-actifs permettra de lutter contre la fraude et l'évasion fiscales à l'échelle mondiale », précise la Commission européenne.
Les plateformes doivent rendre les informations « dans les neuf mois suivant la fin du premier exercice fiscal couvert par la directive », soit au plus tard le 30 septembre 2027.
« En cas de contrôle, la facture pourrait être salée »
Amende de 1 500 euros
Pour les détenteurs de cryptos, la facture pourrait être salée en cas d'oubli. En cas de non-déclaration d'un compte, l'amende prévue grimpe à 1 500 euros... y compris pour l'un de vos enfants.
Car « si un adolescent ou un jeune majeur rattaché au foyer fiscal de ses parents a ouvert un compte sur une application et a acheté des cryptos sans leur dire, alors, en cas de contrôle, la facture pourrait être salée », avertit Sophie Nouy, directrice du pôle expertise patrimonial de Cyrus Herez, dans Le Monde.
Assurance vie, or, crypto... Votre épargne sera-t-elle taxée au nouvel impôt sur la fortune ?
Impôt au-delà de 305 euros
Actuellement, « les plus-values réalisées par les particuliers, lors de la cession de cryptomonnaies, sont exonérées d'impôt si le total des cessions dans l'année est inférieur à 305 euros », rappelle le ministère de l'Économie.
Au-delà, le prélèvement forfaitaire unique s'applique. Cette flat tax de 30% est composée d'un prélèvement au titre de l'impôt sur le revenu (12,8%) et d'un autre au titre des cotisations sociales obligatoires (17,2%).



















