Quel avenir pour la flat tax ? Pour rappel, le prélèvement forfaitaire unique (PFU), également appelé « flat tax », mis en place depuis 2018, concerne l'ensemble des revenus de placement. Ce dernier est en réalité composé de 2 prélèvements : un prélèvement au titre des cotisations sociales au taux global de 17,2% (taux en vigueur depuis 2018) et un prélèvement au titre de l'impôt sur le revenu fixé à 12,8%. C'est l'ensemble de ces 2 prélèvements qui permet d'afficher un taux unique de 30%.

Mais ce dernier pourrait bientôt évoluer. Dans une interview sur France Inter, ce lundi, le nouveau ministre de l'Économie Éric Lombard s'est montré ouvert à une augmentation du PFU. « Dans les pays développés, la flat tax se situe entre 30% et 35%. Donc vous voyez qu'on aurait un peu de marge », a ainsi fait savoir le ministre.

Une annonce qui ne sort pas de nulle part. Le mardi 26 décembre, les élus de la chambre haute avaient adopté, lors de l'examen du texte en séance publique, un amendement du sénateur de l'Hérault Christian Bilhac (Rassemblement démocratique et social européen) prévoyant une hausse du prélèvement forfaitaire unique de 30 à 33% à partir de 2025.

Impôts 2025 : la flat tax à 33% sur les intérêts de l'épargne est de retour (pour l'instant)

Il est néanmoins à noter que l'amendement adopté par le Sénat a suscité une opposition notable, recevant un avis défavorable de Jean-François Husson (LR), rapporteur général de la commission des Finances au Sénat, ainsi que de Laurent Saint-Martin, alors ministre du Budget et des Comptes publics. Ce dernier avait critiqué la mesure, estimant qu'elle affecte « un ensemble fiscal global qui, j'en suis convaincu, a contribué à attirer davantage d'investissements dans le pays »

Si cette mesure était retenue, Éric Lombard se contentera-t-il de 33%, ou montera-t-il jusqu'à 35% ? Le ministre de l'Économie semble en tout cas chercher des soutiens à gauche, pour éviter une nouvelle situation de blocage du gouvernement.