Prix, technique, attachement au fioul... En milieu rural, passer à la pompe à chaleur n'est pas si facile
« C'est impossible. On ne passera jamais au zéro fioul » : en Bourgogne-Franche-Comté, région qui se chauffe le plus au fioul, on met les bouchées doubles pour installer des pompes à chaleur électriques, mais le « bon vieux mazout » a la vie dure.
« Le fioul a une odeur et ça laisse du noir partout. La pompe à chaleur, c'est une énergie renouvelable, c'est important pour moi » : Geoffroy Blondin, 27 ans, avait déjà une conscience écologiste quand il a acheté une maison dans le village de Pont-de-Pany (Côte d'Or).
Le jeune père a été d'autant plus convaincu quand il a fait ses calculs. « On consomme à peu près 2 000 litres de fioul par an. On l'avait avant à moins d'un euro le litre. C'est monté jusqu'à près de deux euros ! », souligne-t-il.
L'air, même quand il est froid, contient des calories. Une pompe à chaleur (PAC) les récupère et s'en sert pour chauffer de l'eau envoyée vers des radiateurs. Le système divise par 8 les émissions de CO2 par rapport au fioul, selon le ministère de la Transition écologique.